Si les entreprises redoublent d’efforts pour multiplier les formations professionnelles, les évaluations de la performance de leurs collaborateurs ou celles de leurs candidats, elles ont également compris que sans certaines qualités humaines, les acquis d’ordre technique ne permettent pas systématiquement une adhésion aux valeurs de l’entreprise, ni une appréhension complète des missions confiées. Bien plus, les Soft Skills sont désormais un élément différenciateur et répondent au besoin continu de se réinventer, de faire face aux changements structurels et organisationnels, mais également aux exigences de l’internationalisation des entreprises.
Lorsque les Hard Skills ne suffisent plus
Qui mieux que le géant Google pour appuyer ce postulat avec son étude phare « Project Oxygen » dévoilant le résultat d’une analyse fondée sur 20 ans de datas relatives à la vie en entreprise de ses collaborateurs avec tout ce que cela comprend (recrutement, licenciement, évaluation, promotion…). Face aux Soft Skills, les compétences techniques pourtant très recherchées arrivent en bas de liste. Plus question de sonder les Soft Skills de manière informelle, désormais ces qualités sont indiquées sur les fiches de postes et déterminées en concordance avec la culture d’entreprise et les exigences de ceux-ci.
Soft Skills : un levier de croissance pour l’entreprise et de réussite pour le collaborateur
La communication est un vaste terrain, parfois difficile à appréhender à l’ère du digital, des conférences audio-visuelles, des réseaux sociaux interprofessionnels et autres outils devenus indispensables en entreprise. Dans un souci de transparence et d’efficacité, les entreprises demandent une visibilité des différents services et une interaction quotidienne entre les équipes. La communication implique une aisance rédactionnelle, orale, gestuelle et demande un effort d’écoute, de positionnement. Fini de se cacher derrière son poste, une communication réussie est gage de confiance et de professionnalisme.
S’il existe des outils pour palier à certaines lacunes comme la rédaction écrite, la communication orale nécessite un effort supplémentaire et des formations adaptées en collectif ou en one one. La communication non verbale est la grande oubliée alors même qu’elle ne représente pas moins de 80% des échanges. Bien que dans la plupart du temps, les collaborateurs ont conscience de leurs propres difficultés, il est désormais possible d’en discuter lors de feedbacks, d’entretiens d’évaluations ou d’échanges informels avec son N+1.
L’internationalisation des marchés, l’arrivée de nouveaux métiers, la digitalisation sont autant d’éléments qui ont transformé les méthodes de travail et de management. Les outils de collaboration permettent une meilleure visibilité du workflow et des actions de chaque service. Mais ces outils ne permettent pas uniquement de gérer les missions confiées ou de servir la reconnaissance professionnelle et le marketing de soi. En effet, ils permettent de travailler sur des sujets transversaux et dévoilent assez rapidement la capacité de chaque collaborateur à anticiper, s’organiser, prioriser et faire face aux urgences. Bien plus, l’individuel pèse désormais directement sur le collectif de manière relativement explicite.
On attend des collaborateurs qu’ils soient en mesure non seulement d’accepter les changements mais de jouer un rôle moteur et de se montrer volontaires. Ils sont désormais attendus sur des qualités telles que la créativité, la prise d’initiative et surtout l’ouverture d’esprit. Outre le volet culturel qui a toute son importance, il s’agit de faire face aux changements de management, de processus, de faire preuve de compréhension face aux décisions prises. Cette ouverture d’esprit n’est pas synonyme de docilité mais de dialogue et de réflexion collective.
Formations en Soft Skills : plus qu’une mode…un besoin
Si les entreprises sont désormais très attentives aux Softs Skills lors des process de recrutement, elles le sont tout autant en interne et tendent à mettre en place de véritables indicateurs qui relèvent également de la performance. C’est notamment le cas des évaluations 70-20-10 (où les 10% représentent la formation dite traditionnelle) durant lesquelles les collaborateurs sont invités lors de leur auto-évaluation à indiquer leurs éventuels besoins en formation.
Les 20% relèvent eux, des interactions sociales et impliquent directement les Soft Skills. Former ses collaborateurs aux Soft Skills est essentiel à leur développement professionnel, à leur employabilité et constitue un excellent levier de fidélisation et de bien-être au sein de l’entreprise. Offrir un coaching personnalisé peut également représenter un succès dans la vie personnelle, les Soft Skills étant liés à la sphère individuelle et privée.
Nihad H.C