Mesurer la charge de travail d’un collaborateur est très subjective, celle d’un cadre l’est encore plus ! En effet, ce dernier possède la plupart du temps une intensité de travail très importante notamment par le biais de l’autonomie qui leur est octroyée dans le cadre de l’organisation de leur temps de travail. Explications !
La notion de charge de travail d’un cadre « subjective »
La notion de charge de travail doit bien évidemment être replacée au cœur du dialogue social et cela, pour de nombreuses raisons. Néanmoins, il est certain que chacun possède sa propre perception du travail en fonction notamment des moyens mis à disposition.
D’ailleurs, il est tentant de mettre en place des indicateurs permettant de mesurer la charge de travail d’un cadre et de développer notamment un ou plusieurs indicateurs qualitatifs. De nombreux chercheurs se sont rendu compte qu’il était plus réaliste de parler d’évaluation que de mesure de la charge de travail !
Notez-le : la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle est vite franchie !
Existe-t-il des indicateurs permettant d’évaluer le temps de travail ? Il est certain qu’actuellement, il n’existe aucun mode d’emploi !
D’une manière générale, nous savons tous que la notion de charge de travail est très subjective. En effet, elle dépend de nombreux facteurs comme par exemple la contrainte temps, le sujet à traiter…
La plupart du temps, un cadre est au forfait jour, ce qui veut dire qu’il est libre d’organiser son temps de travail comme il le souhaite. De ce fait, il est difficile pour l’employeur de mesurer sa charge de travail et surtout le temps passé.
Notez-le : pour les employés et agents de maitrise, c’est beaucoup plus facile, il suffit pour cela d’installer un système de pointeuse !
Il convient de rappeler tout de même que les employeurs ont une obligation de vigilance par rapport aux connexions le soir et le week-end notamment pour les cadres.
Par ailleurs, la question de la charge de travail d’un cadre pose celle de l’organisation du temps de travail. En effet, un cadre plus organisé travaille-t-il beaucoup plus vite ?! C’est encore une question qu’il convient d’étudier…
D’ailleurs, vous pouvez évaluer les caractéristiques psychologiques de vos collaborateurs en leur faisant passer un test psychométrique.
Les employeurs ont l’obligation de trouver la bonne mesure pour que les cadres ne tombent pas dans le burn-out ! Il lui appartient de suivre régulièrement la charge de travail de leur cadres.
La question que de nombreux praticiens se posent est la suivante : faut-il également instaurer un système de badgeage pour les cadres ? Cela permettra indéniablement de mesurer le temps de repos et surtout de ne pas tomber dans l’illégalité.
Les éventuels risques existants ?
Il est évident qu’un cadre qui travaille beaucoup trop peut entrainer de nombreuses conséquences et la première réside dans la santé même. En effet, la fatigue est la première cause d’un éventuel burn-out ! C’est à ce stade que l’obligation de vigilance de l’employeur doit apparaitre. En effet, il se doit de prévoir des mesures de prévention.
Dans un premier temps, l’employeur doit vérifier les temps de repos de ses collaborateurs. Ensuite, il convient de faire des points réguliers.
Notez-le : les collaborateurs ne doivent pas hésiter à solliciter leur manager en cas de surcharge de travail !
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le droit à la déconnexion est entré en vigueur en janvier 2017.
La question de la charge de travail d’un cadre est difficilement mesurable mais il revient à l’employeur de mettre en place des mesures permettant tout de même de limiter les dégâts…
Attention aux risques psychosociaux (RPS en entreprise) !
En d’autres termes, la santé au travail et la qualité de vie doivent être une priorité pour l’employeur… Affaire à suivre !
Yasmine BELHO