En 2018, la fonction RH est une spécialité plutôt féminine. En effet, les femmes occupent la majorité des postes en ressources humaines. Néanmoins, malgré ce constat, peu d’entre elles sont présentes à la tête des grandes entreprises. Quelles en sont les raisons ? Explications !
L’écart de salaire entre les hommes et les femmes : un constat effroyable !
Même si de nombreuses entreprises essaient de lutter contre les inégalités salariales entre les hommes et les femmes, il semblerait que la fonction RH est loin d’être épargnée par cette problématique. Il convient, dans un premier temps, de préciser que la fonction RH est bien évidemment centrale au sein de l’entreprise. C’est elle qui a le plus de relations en interne !
Même s’il s’agit d’une activité très féminine, les hommes dans cette fonction restent tout de même mieux rémunérés. En effet, les écarts de salaire RH sont même plus élevés que dans de nombreuses fonctions ou les femmes sont peu représentées. D’une manière générale, les hommes et les femmes n’occupent pas le même type de fonction dans les RH. Et pourtant les femmes sont plus diplômées que les hommes. Les « femmes RH » viendraient-elles donc de Venus ?
Par conséquent, même si les femmes semblent avoir trouvé leur place dans le monde du travail, les inégalités persistent toujours !
Notez-le : 69% des professionnels en RH sont des femmes ! Cela s’explique par le fait que ces dernières savent écouter, et surtout qu’elles sont à l’aise dans les relations humaines.
D’une manière générale, les femmes occupent la majorité des postes en ressources humaines mais les hommes sont plus nombreux aux postes de responsable RH. Les postes de DRH seraient donc moins accessibles aux femmes ? Pour quelles raisons ? Qu’est-ce qui pousse une Direction Générale à embaucher un DRH homme plutôt qu’une DRH femme ?
Il convient également de préciser qu’une « professionnelle RH » sur deux estime percevoir un salaire moins élevé que son homologue masculin. A compétences égales, le « genre » serait un obstacle dans l’avenir professionnel d’une femme en ressources humaines ?
Notez-le : l’écart de salaire entre une RH femme et un RH homme s’approche des 15%, et dans les postes de Direction, l’écart serait de l’ordre de 20%. Le principe « à travail égal, salaire égal » ne date que de 1945 et pourtant bien des années plus tard, il ne semble pas s’appliquer, du moins en France.
Comment faire face à ce déséquilibre dans la fonction RH ?
Dans un premier temps, il revient à la Direction générale de toutes les entreprises de « se poser » sur ces constats, qui avec le temps, risque de s’aggraver. En effet, la situation ne fera que s’accentuer au fil des années. Mettre en place un dispositif de rémunération visant à parvenir ou à maintenir un statut de parité serait déjà un début et surtout s’engager par écrit !
Une autre mesure intéressante serait de mettre en avant les « femmes dirigeantes » !
Par ailleurs, veiller au respect de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes doit être la priorité d’une entreprise ! A compétences égales, les écarts de salaires ne devraient pas exister ! Il convient donc de mettre en place des mesures visant à favoriser l’égalité hommes/femmes.
Peut-être que les femmes ne semblent peut-être pas s’affirmer en terme de négociation salariale. Doivent-elles donc être plus « dures » en affaire ? Pas si sûr !
Dans quelques années, la féminisation de la fonction RH et la présence de femmes dans les filières RH vont conduire à une augmentation considérable des femmes dans les postes RH les plus élevés. La situation risque de ne pas s’arranger dans les années à venir, à moins d’un changement de gouvernement ? Affaire à suivre…
Yasmine BELHO