Le récent décret qui oblige les entreprises à publier chaque année un index de l’égalité femmes-hommes entre dans une des grandes missions du quinquennat. Partant du principe que la cause de l’égalité professionnelle entre femmes et hommes passe par la mobilisation de tous, le ministère du Travail attend l’implication des entreprises de toutes tailles dans cette mission. Les enjeux de l’index égalité femmes-hommes s’inscrivent dans une stratégie durable, nous avons fait le point avec Jérôme Ricard, product marketing manager chez Cegid.
Un outil pour atteindre une réelle parité
Depuis l’annonce du décret sur l’index égalité femmes-hommes, nombreuses sont les entreprises qui ont reçu le projet comme une simple obligation légale. Si l’on constate d’une part l’obligation de publier un index qui mesure la parité, il existe par ailleurs un autre enjeu. La volonté du gouvernement est en effet avant tout d’amener les entreprises à vraiment appliquer cette parité. Jérôme Ricard explique : “J’entends beaucoup d’entreprises se déclarer satisfaites parce qu’elles ont tout juste passé la note éliminatoire de 75 sur 100. Je pense que ces entreprises n’ont rien compris, l’enjeu n’est pas juste de passer le test avec la note minimale acceptable.”
Un enjeu de recrutement
Désormais le ministère du Travail publie, à chaque date de dépôt de l’index, une liste des entreprises exemplaires, qui comptabilisent la note de 99 ou 100. Cette dimension publique de l’index et des notes attribuées représente un réel enjeu d’image pour les entreprises. D’ici quelques années, consulter la note d’une entreprise dans le cadre de sa recherche d’emploi pourra devenir un automatisme. Les entreprises tout juste passables prennent le risque de passer à côté de talents, notamment féminins, qui leur préféreront une entreprise mieux notée.
À une époque où certaines entreprises doivent faire face à une pénurie de talents. Il est aussi difficile de recruter des femmes que des hommes, négliger cet enjeu équivaut fermer des portes supplémentaires. Cette note pourra être d’autant plus pénalisante pour les TPE et PME qui doivent déjà fournir des efforts supplémentaires pour recruter. En effet, les talents qui sortent des écoles ont tendance à se tourner vers les grandes entreprises ou des plus petites avec une marque employeur très forte comme dans les startups.
Un outil pour contrôler la parité en temps réel
Cegid a imaginé une solution qui permet aux entreprises de répondre à ces deux problématiques. D’une part, l’outil permet l’extraction automatisée des données nécessaires au calcul de l’index, d’autre part la solution permet un contrôle tout au long de l’année. L’outil évalue par exemple chaque mois les changements parmi les salariés, les nouvelles embauches ou les retours de congé maternité notamment, afin de permettre à l’entreprise d’agir et s’ajuster en temps réel. L’enjeu de cette solution réside dans le fait d’aider à l’amélioration de la note et d’anticiper la publication annuelle de l’index au lieu d’attendre le score de l’index et de corriger a posteriori.
La rédaction de myRHline