Que peuvent attendre les salariés de ce dispositif ? Comment les entreprises vont l’encadrer ?
Entré en vigueur avec la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, l’entretien professionnel remplace l’entretien de 2nde partie de carrière et le bilan d’évolution professionnelle. Son objectif ? Obliger tous les 2 ans les entreprises à envisager l’évolution professionnelle de ses salariés. Demos, leader de la formation professionnelle, décrypte ce dispositif et les nouveaux droits qu’il ouvre aux salariés. Précisons que depuis les ordonnances Macron de 2017, la GPEC se transforme en GEPP, pour gestion des emplois et des parcours professionnels.
La réforme de la formation professionnelle a supprimé l’obligation fiscale de dépenses de formation. Désormais, les entreprises doivent s’assurer par elles-mêmes de la mobilité de leurs collaborateurs. La mise en place de l’entretien professionnel a pour but de vérifier qu’elles satisfont effectivement à leurs engagements.
En quoi consiste l’entretien professionnel ?
Ce dispositif se focalise sur l’évolution professionnelle des salariés en termes de qualifications et d’emploi. Il se distingue nettement de l’entretien d’évaluation, centré lui sur la performance et les souhaits d’évolution et de formation des collaborateurs.
L’entretien professionnel aboutit à un bilan professionnel tous les 6 ans. Lors de ce rendez-vous, les entreprises vérifient trois points :
- Le salarié a-t-il bénéficié au moins d’une formation ?
- A-t-il connu une évolution salariale ou professionnelle ?
- A-t-il obtenu des éléments de certification par la qualification ou la VAE (validation des acquis de l’expérience) ?
Pour les entreprises de 50 salariés et plus, si au moins 2 de ces 3 critères ne sont pas atteints, elles devront s’acquitter d’une « amende ». Cette « amende » les oblige à octroyer un supplément de 100 heures (130 heures pour un salarié à temps partiel) sur le compte personnel de formation du salarié. L’entreprise devra verser à son OPCA une somme forfaitaire correspondant à ces heures : 3000 euros (3900 euros pour un salarié à temps partiel).
La nature de cet entretien est sujette à débat. Pour de nombreux observateurs, il s’agit plutôt d’un entretien de nature RH que de nature managériale. Ce qui pose une vraie problématique pour les entreprises : qui du RH ou du manager est le mieux placé pour encadrer l’évolution du collaborateur ?
« Etant donné que le manager ne connaît pas tous les métiers dans l’entreprise, ni l’intégralité des dispositifs d’évolution, le RH semble plus efficacement positionné pour encadrer cet échange et répondre efficacement au salarié » souligne Denis Reymond, directeur de practice pôle solutions et conseil.
De nouveaux droits pour les salariés
L’entretien professionnel ouvre 2 nouveaux droits aux salariés :
- 1 droit à la formation tous les 6 ans (aujourd’hui, tous les salariés bénéficient d’une formation tous les 10 ans).
- 1 droit à la progression salariale ou professionnelle tous les 6 ans.
Pour l’entreprise, il ne s’agit pas en l’espèce d’une obligation procédurale mais bien d’une obligation de résultat.
L’avis de Demos
« Nous avons le sentiment que ce nouveau rendez-vous est un véritable instrument de dialogue sur l’évolution professionnelle. Ce dispositif doit forcément être articulé avec les GPEC pour se positionner du côté de l’évolution des emplois et des compétences. Surtout, il s’inscrit dans la logique du Compte Personnel de Formation (CPF). Ce compte n’est pas un livret d’épargne. Le salarié investit régulièrement pour faire progresser ses compétences. L’entretien professionnel permet d’examiner l’utilisation de ce CPF. » explique Denis Reymond, directeur de practice pôle solutions et conseil.
A propos de Demos
Un acteur de référence au cœur de l’économie du savoir opérationnel
Le groupe Demos est un acteur global de la formation professionnelle. S’appuyant sur son cœur de métier, la formation professionnelle continue sous toutes ses formes (formations présentielles et à distance), Demos a développé des modes de formation innovants et complémentaires comme le e-learning. D’autres activités liées à l’économie du savoir enrichissent également l’offre du groupe, notamment le conseil en gestion des compétences et la diffusion de contenus pédagogiques.
Un modèle d’activité réussi et réplicable à l’international
Implanté dans 12 pays et dans les principales villes en France, Demos a su allier à une forte croissance organique, une politique efficace de croissance externe qui lui permet aujourd’hui d’accompagner ses clients à l’international et de développer une clientèle locale. Sur un marché porteur, la diversité de son offre, sa haute exigence de qualité, une recherche continue d’innovation et un business model souple et performant ont fait de ce groupe un acteur de référence de la formation professionnelle.