Dans cette TPE, c’est potentiellement tous les jours repos. En effet, depuis sa création le dirigeant a instauré un système de vacances à volonté. Explications.
Philippe Laval a toujours pris près de 7 semaines de congés par an, et ne voit pas pourquoi ses salariés ne pourraient pas en faire autant. Ainsi, chez Evercontact, c’est « no limit » pour les vacances. Chacun des 10 collaborateurs est libre de poser autant de jours off qu’il le souhaite. Il lui suffit de se concerter avec le reste de son équipe projet et son manager, et emballé c’est pesé. Le créateur de cette petite entreprise spécialisée dans les services de gestion de carnets d’adresses en ligne, s’est en fait inspiré des pépites californiennes comme Netflix ou encore Evernote adeptes des vacances illimitées pour leurs salariés. Il faut dire que vu la pénurie d’ingénieurs dans la Silicon Valley, tout est bon pour appâter les meilleurs talents. La course au bien-être des salariés est au cœur des préoccupations de ces start-up aujourd’hui devenues des géants du Web.
Chez Evercontact, le système de vacances sans limite participe évidemment au bien-être des salariés mais aussi au système de transparence totale voulu par le dirigeant. Les chiffres clés, la stratégie… tout est mis sur la table. « Chaque matin, nous tenons des « stand up », des réunions express debout où chacun explique ce sur quoi il va travailler dans la journée, les points de blocage rencontrés, les réussites… C’est aussi l’occasion d’annoncer sa prochaine absence », explique Philippe Laval. Car pas question de poser 3 semaines de CP du jour au lendemain. Un minimum d’anticipation s’impose. « On y gagne aussi en motivation et en confiance mutuelle.
Chacun se sent davantage responsabilisé et est plus vigilant sur la transmission des dossiers avant son départ en vacances », ajoute-t-il. Au final, les salariés d’Evercontact ne semblent pas abuser du système : ils posent entre 4 et 7 semaines de congés. « A peu près l’équivalent de ce qui se pratique dans les autres entreprises si on ajoute les jours RTT aux congés payés», analyse le dirigeant.
Une pratique mesurée donc. Restait à transposer ce système dans le droit français qui prévoit en tout et pour tout 5 semaines de congés payés par an. « Tous les mois, nous décomptons 2,5 jours de congés à chaque salarié. Qu’il les prenne ou pas. La prise de vacances et le décompte comptable sont donc totalement décorrelés », détaille Philippe Laval. Ce système évite aussi à l’entreprise de « tracker » les jours de congés. Un gain de temps évident pour le service comptabilité.
Sylvie Laidet