Chaque année, Paprec, entreprise de transformation des déchets, emmène ses collaborateurs exemplaires, « au bout du monde ». Un voyage qui ne vient pas récompenser les meilleurs résultats mais une implication, un comportement dans le respect des valeurs humaines de l’entreprise. Claude Solarz, le Vice-président, raconte cette initiative avec un enthousiasme débordant…
Récompenser le respect des valeurs de l’entreprise
« Cela fait 7 ans que nous organisons les Castors d’Or, et à chaque fois, ce sont des souvenirs inoubliables, chargés d’émotion. Plus de 200 salariés, de tous niveaux sociaux et culturels en ont déjà profité », se réjouit le Vice-président de l’entreprise. Chaque année, la famille Paprec se réunit pour élire, dans chaque catégorie de personnel, le collaborateur au comportement exemplaire. « Chacun des chefs d’agence ‘défend sa paroisse’, pour faire élire son meilleur cariste, sa meilleure secrétaire, son meilleure bulliste – c’est un chauffeur de poids-lourds », précise-t-il, et continue d’énumérer chacun des métiers qui compose l’entreprise. A chaque édition, 25 Castors d’Or sont conviés à vivre des vacances de rêve, « au bout du monde », ajoute le Vice-président. Chaque personne ne peut être nommée plus de 3 fois.
Cette démarche a été plusieurs fois elle-même récompensée, d’abord par les Espoirs du Management , et plus récemment par la CCI de Paris. « Je viens de décrocher le premier prix de l’entrepreneur de l’année, décerné à l’unanimité par la CCI de Paris, pour l’originalité de notre projet, de notre entreprise », exalte Claude Solarz.
Pour décrocher un Castor d’Or – et les billets d’avion qui vont avec –, le collaborateur n’a pas à courir après une exigence de résultat. « On ne récompense pas celui qui a effectué le plus de tours ou le plus d’heures supplémentaires gratuites ! Les Castors d’Or sont élus par leurs pairs, leurs collègues parce qu’ils travaillent dans les règles qui sont affichées dans toutes nos usines : volonté, excellence et surtout respect de la personne humaine ».
Paprec compte plus de 3000 salariés et plus de 40 nationalités. La lutte contre le racisme et l’illettrisme fait partie de leurs chevaux de bataille. « Les maîtres mots sont implication et sentiment d’appartenance. », poursuit le Vice-président.
Faire découvrir le sens du mot vacances
Les heureux élus partent une quinzaine de jours, sur la route des grands hôtels et des restaurants gastronomiques à travers le monde. Cette année, c’était l’Afrique du Sud. « Nous avons fait un safari », précise, avec toujours autant d’enthousiasme, Claude Solarz. L’année dernière, c’était l’Australie. « Là-bas, nous sommes allés à l’Opéra. Beaucoup y allait pour la première fois », ajoute-t-il encore. Il évoque aussi la Nouvelle Zélande et un voyage d’îles en îles en hélicoptère ou encore un déjeuner en hydravion. « Des souvenirs inoubliables, une émotion incroyable », ponctue le Vice-président.
Si ces moments sont l’occasion de se connaître en dehors des relations professionnelles, ils sont surtout l’occasion, pour la plupart des salariés, de découvrir, pour la première fois de leur vie, ce que signifie se prélasser sur une plage. « Certains n’ont aucune notion de ce que sont des vacances ; c’est une notion de riches ! », renchérit Claude Solarz, heureux de pouvoir partager ces expériences avec ses salariés.
Et il y a plus encore : « nous courrons après notre bateau, le Paprec 3 », un monocoque navigué par Jean-Pierre Dick qui vient de remporter la Barcelona World Race en doublé avec Loïck Peyron. Les destinations des Castors d’Or sont choisies en fonction des courses du Paprec 3. « On ne le rencontre pas toujours. Mais on organise des séances téléphoniques pour discuter avec les marins », poursuit Claude Solarz.
Pour l’entreprise, l’enjeu est double. Il s’agit à la fois de fidéliser ses collaborateurs mais aussi – et le Vice-président insiste beaucoup sur ce deuxième point – de mettre en exergue la diversité. « Je viens de revoir un ancien Castor d’Or, qui est sourd et muet. Encore une fois : cela a été une grande émotion de le revoir ». Pour faire perdurer le voyage, il envisage d’organiser des déjeuners qui réuniraient tous les anciens heureux globe-trotters.
Typhanie Bouju