Le baromètre Workelo sur l’onboarding révèle que 97 % des salariés considèrent cette phase comme essentielle. Mais, en parallèle, une large part témoigne aussi d’une déception vécue lors du processus d’arrivée auprès d’un nouvel employeur. Et ce, alors qu’il s’agit de l’une des premières phases du parcours collaborateur.
Alors, pourquoi un tel paradoxe ? Quels sont les points de friction de l’onboarding ? Quelles pistes pour améliorer l’intégration des nouveaux collaborateurs ? Décryptage.
1 salarié sur 2 a déjà vécu un mauvais onboarding dans sa carrière
Recrutement, marque employeur, expérience collaborateur… Depuis plusieurs années, les entreprises ne cessent de réinventer leurs pratiques RH.
Pourtant, malgré cet engagement, le baromètre Workelo révèle des statistiques étonnantes : 50 % des salariés ont déjà vécu une expérience d’intégration décevante. De même, 36% des nouveaux embauchés consultent toujours des offres d’emploi lors de l’intégration.
De fait, même une fois en poste, ces derniers tendent à rester en veille sur le marché du travail. Ils continuent de s’informer pour conforter, ou non, leur choix de rejoindre une entreprise, en vérifiant si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Et, si c’est le cas, une proportion quasi équivalente met fin au contrat en cours de période d’essai.
Des chiffres particulièrement élevés qui confirment une tendance observée par les RH : les nouveaux collaborateurs restent très volatiles. Il est donc essentiel de lever les obstacles du processus d’onboarding afin de maximiser l’engagement et la rétention des talents. Et ce, dès les premiers jours.
Les points de friction de l’onboarding
C’est une réalité : le rapport au travail a considérablement changé. Les candidats et collaborateurs sont plus exigeants vis-à-vis de l’employeur. Mais, comme nous l’avons vu, les recrues interrogées dans le cadre de l’étude Workelo x Ipsos témoignent d’une certaine déception en matière d’onboarding.
Alors, comment expliquer ce décalage entre les efforts déployés par les entreprises et les attentes des recrues ?
En premier lieu, la phase d’incertitude liée au préboarding. En effet, 20% des personnes recrutées n’ont plus de contact avec leur futur employeur entre la fin du recrutement et la prise de poste. C’est un fait : négliger la préparation fait encore partie des 5 erreurs à éviter pour un onboarding réussi. Preuve que les entreprises ont des difficultés à s’approprier cette phase ô combien importante.
En ce sens, Alexandre Grenier, CEO de Workelo, explique notamment :
Entre la confirmation du recrutement et le premier jour dans l’entreprise, les recrues ont besoin d’être rassurées, d’avoir une visibilité sur ce qui va se passer à leur arrivée. Le manque de communication sur cette période peut être à l’origine d’une insatisfaction. Voire d’un échec d’intégration. Néanmoins des actions de communication proactives lors du préboarding — présentation de l’équipe, envoi d’informations pratiques (lieu, horaires, dress code), remise du livret d’accueil, etc — permettent de rassurer les nouveaux employés, et par conséquent, d’éviter les risques liés à cette insatisfaction comme le stress ressenti par près de la moitié d’entre eux, la démotivation ou, tout simplement, le no show.
Autre source de déception révélée par le baromètre Workelo : les points de friction qui jalonnent encore le processus d’arrivée. Il peut par exemple s’agir d’un manque d’implication du manager, d’un défaut de formation ou de mise à disposition des outils de travail dès le premier jour.
S’il est vrai que déployer et orchestrer l’onboarding peut être complexe pour les services RH, ce type de situation envoie un mauvais signal. Au regard des enjeux d’attractivité et de rétention des talents, les RH doivent ainsi mieux maîtriser la logistique — administrative, pédagogique, matérielle, managériale — inhérente à l’accueil des nouveaux collaborateurs pour satisfaire ces derniers.
Les managers, piliers de l’onboarding
Disponibilité, accompagnement, formation… L’implication du manager fait partie des attentes des recrues mises en lumière par l’enquête Workelo. Hélas, ce n’est pas pour les bonnes raisons, car il s’agit de la 2e source d’insatisfaction en onboarding. Pour l’heure, il semblerait donc que les entreprises ne soient pas au rendez-vous.
En cause ? Le plus souvent, l’absence d’outils et de formations spécifiques pour aider les managers à accueillir et intégrer les nouveaux embauchés.
En effet, le management doit être formé aux enjeux du processus d’accueil, mais aussi disposer de ressources comme des livrets explicatifs. De même, il doit pouvoir s’appuyer sur des outils d’aide au pilotage de l’onboarding (suivi de progression, système de rappel d’entretien, par exemple). En ce sens, la technologie joue notamment un rôle clé dans l’amélioration du parcours d’intégration.
Enfin, l’implication des managers en onboarding traduit également la culture de l’entreprise. Elle est donc essentielle pour satisfaire, entre autres, le besoin d’accompagnement des salariés fraîchement embauchés. Mais aussi, et surtout, créer le sentiment d’appartenance et d’engagement dès leurs premiers pas dans l’entreprise.
Faciliter l’arrivée d’un nouvel employé. Sécuriser les recrutements. Améliorer le parcours collaborateur. Dans les faits, la plupart des organisations ont bien conscience des challenges autour de l’onboarding. En revanche, le panel interrogé démontre, qu’en pratique, toutes ne le maîtrisent pas encore complètement.
Bien entendu, PME/ETI comme grandes entreprises disposent d’une marge de progression qu’elles doivent exploiter, et cela commence par la maîtrise des attentes des recrues.
Pour découvrir les résultats détaillés du sondage sur les attentes des recrues aujourd’hui, téléchargez le Baromètre de l’onboarding 2024.