Parce qu’ils sont l’entreprise de demain, les alternants qui ont donc un pied au boulot et l’autre à l’école, sont extrêmement bien placés pour émettre des vœux sur le manager du futur. Enfin, celui avec lequel ils rêveraient de bosser. Check list des qualités requises* pour être un patron idéal.
- Menez-vous directement l’intégration des « petits nouveaux » ?
Mieux vaudrait répondre de manière affirmative car 85 % des alternants interrogés par Top Employers en collaboration avec Pôle Paris Alternance estiment qu’il s’agit d’une étape clé dans leur relation avec l’employeur. 70% souhaitent que, dès les premiers jours, ce soit leur manager direct qui les accompagne, leur présente le service, le fonctionnement de l’équipe et les collaborateurs. Donc, ne négligez pas cette étape de onboarding !
- Engagez-vous le dialogue en direct ?
Pour les jeunes d’aujourd’hui et encore plus pour ceux qui vont entrer dans la vie active demain, pouvoir directement échanger sur leur parcours professionnel, leur potentiel, etc… est un impératif. Pour 67% d’entre eux, pas question de passer par la DRH pour parler promotion et/ou évolution professionnelle. C’est au manager de se saisir du sujet, d’argumenter, de guider et de convaincre ses collaborateurs. Pour eux, manager de proximité n’est pas un vain mot. Leur boss doit être à leurs côtés dans l’opérationnel mais aussi dans leur vie au sein de l’entreprise.
- Etes-vous disposé à partager les infos et vos connaissances ?
Encore en phase d’apprentissage, ces jeunes alternants ne pensent pas avoir la science infuse. Au boulot, ils sont évidemment là pour appliquer ce qu’ils apprennent en cours. Mais pas seulement. Ils veulent continuer à apprendre et vous allez être leur courroie de transmission du savoir. 8 jeunes sur 10 attendent de leur manager qu’il partage ses acquis et leur donne un feedback sur leur travail.
- Acceptez-vous qu’un collaborateur se trompe ?
Sur le modèle des FailCon qui mettent les échecs d’entrepreneurs à succès à l’honneur, les jeunes alternants veulent pouvoir se tromper sans risquer le coup de massue. 90% des répondants souhaitent que leur manager accepte le droit à l’erreur. Pour eux, échouer, c’est progresser.
- Etes-vous partisan du « flex office » ?
Autrement dit acceptez-vous que vos collaborateurs bossent depuis leur bureau, au coin café sur le roof top de l’entreprise ou depuis leur domicile… peu importe l’endroit pourvu qu’ils affichent de bonnes performances. En effet, 84% des jeunes interrogés revendiquent de pouvoir s’organiser eux-mêmes et 62% de pouvoir faire du télétravail. Ceci n’étant envisageable que si vous leur faites confiance.
- Etes-vous accro au boulot ?
En résumé, vous ne déconnectez jamais, avalez un sandwich devant votre tablette, arrivez et partez à pas d’heure… bref, votre boulot, c’est votre vie, votre œuvre ! Halte là ! Les jeunes générations sont au contraire préoccupées par leur bien-être au travail et leur équilibre vie pro – vie perso. Donc si vous voulez pouvoir bien travailler avec elles, soyez vigilant sur ces sujets. Voire précurseur. Ils vous en seront reconnaissants.
- Savez-vous encore parler ?
La question peut paraître saugrenue mais à l’heure de la digitalisation à marche forcée des entreprises, les échanges sur les plateformes collaboratives, les messageries internes et autres réseaux sociaux sont fortement conseillés et encouragés. Or, seuls 15% des alternants interrogés, la génération que l’on dit pourtant ultra connectée, considèrent que dialoguer virtuellement avec leur boss via les réseaux sociaux, soit pertinent. Donc prenez (ou reprenez) la parole ! Montez le son même.
A noter que si vous répondez déjà positivement à toutes ces questions, alors vous avez tout l’air d’être un manager exemplaire. Donc surtout ne changez rien. Enfin si, anticipez après-demain en réfléchissant à comment améliorer encore votre façon de manager !
Sylvie Laidet
*Source : Cabinet Top Employers en collaboration avec Pôle Paris Alternance, juin 2016.