Lors de cette matinale dédiée au recrutement en 2022, nous avons eu l’intervention de Simon Baron : responsable produit chez AssessFirst et psychologue du travail de formation. AssessFirst est une solution qui permet de prendre les meilleures décisions en termes de recrutement, de management et de talents.
Le but de son intervention était de placer les soft skills au cœur du potentiel humain et de savoir comment les identifier pour recruter plus efficacement.
Différencier les soft skills des hard skills
Les hard skills sont des compétences techniques. Quand on parle des hard skills, nous savons de quoi il s’agit. Toutes les entreprises sont unanimes pour dire qu’elles sont essentielles pour un poste.
En revanche, elles ne sont pas suffisantes, car d’autres éléments sont fondamentaux comme le savoir-être. Les softs skills s’opposent au hard skills (savoir-faire).
Ainsi, les soft skills ne font pas l’unanimité. Effectivement, elles sont plus difficiles à évaluer et à chiffrer sur l’impact qu’elles provoquent. Pourtant, ce sont des compétences durables et très utiles à l’entreprise. Donc, les entreprises doivent prendre en compte les soft skills dans le recrutement.
92 % des recruteurs et RH considèrent les soft skills comme une nécessité critique pour le futur.
Selon l’enquête Deloitte, 62 % des recruteurs et RH pensent que l’évaluation softs skills est perfectible. Les méthodes les plus utilisées : entretien, prise de référence, question de mise en situation…
Faire des softs skills un sujet tangible
Puisque opérationnellement le sujet des softs skills n’est pas assez développé dans les processus de recrutement, il faut en faire un sujet formalisé, quantifié et actionnable.
Il est important de souligner que tous les emplois ne requièrent pas les mêmes talents naturels. C’est très subjectif selon les entreprises et selon les personnes. En résumer, il est contre-productif de chercher les mêmes soft skills chez tous vos collaborateurs.
L’une des stratégies pour délimiter les softs skills avant de les inclure dans le recrutement :
- Le mode expert : créer des groupes de travail avec une diversité de personnes pour conduire le travail selon une méthode structurée. Ceci permet d’embarquer tout le monde dans la démarche d’élaboration de soft skills. En effet, toutes les personnes impliquées dans cette démarche ont en tête les softs skills importantes pour l’activité et ce qu’il faut évaluer chez les candidats.
Les algorithmes s’avèrent puissants pour identifier les softs skills. Il y a 3 catégories de softs skills :
- AGILITÉ INTELLECTUELLE = La façon dont ils pensent
- PERSONNALITÉ = Comment ils se comportent
- MOTIVATIONS = Ce qui les met en mouvement
L’algorithme va mettre en lumière ce qui impact le succès en termes de soft skills dans l’entreprise. Et inversement, ce qui ne fonctionne pas. Finalement, l’intérêt est d’avoir des éléments objectifs et fiables de ce qui caractérise vos populations en poste en termes de soft skills. Ainsi, le recrutement sera plus efficace en prenant en compte les soft skills.
Mais en faire aussi un sujet actionnable
Lorsqu’on constate ce qui se passe sur le terrain, un modèle peut être construit sur plusieurs années. La plupart des référentiels sont sous-exploités. D’ailleurs, l’enquête menée par Demos affirme que 4% des entreprises déclarent avoir rendu leur modèle soft skills opérationnel. Ainsi, il est difficile d’avoir un recrutement efficace.
Pourquoi est-ce difficile d’opérationnaliser ces modèles ?
- Ils sont trop compliqués à utiliser par les opérationnels et les RH
- Les conclusions qu’on peut en tirer sont complexes à aller chercher
- Ils sont (trop) statique et manque de dynamisme
- Ils manquent de robustesse scientifique et analytique
- Les évaluations qui sont faites se basent sur le feeling de l’évaluateur
L’outil AssessFirst permet de rendre les softs skills actionnables sans pour autant déshumaniser le recrutement. L’algorithme met en lumière des candidats que l’entreprise n’aurait pas forcément choisi.