Dans un contexte où les entreprises doivent concilier performance économique et bien-être des salariés, la santé au travail s’impose comme un enjeu majeur. Les obligations réglementaires se renforcent, les risques se diversifient, et les attentes des collaborateurs évoluent. Face à ces défis, la digitalisation s’impose comme un levier incontournable pour passer d’une gestion réactive à une véritable culture de prévention. C’est dans cette optique que s’inscrit le webinar organisé par Sigma RH, dédié à la transformation numérique de la santé et sécurité au travail.
De la contrainte réglementaire à l’atout stratégique
Accidents du travail, arrêts maladie, absentéisme, risques psychosociaux : chaque incident cache une facture salée, en coûts humains comme financiers. Pourtant, la santé et sécurité au travail ne doit plus être perçue comme un centre de coûts. Bien pilotée, elle devient un levier stratégique capable de protéger les équipes tout en renforçant la performance globale de l’organisation.
C’est tout l’enjeu du webinar « Santé et sécurité au travail : la digitalisation au service d’une prévention efficace », organisé par Sigma RH, société franco-canadienne spécialisée dans les solutions de gestion RH. Comme le rappelle Paul, responsable des ventes chez Sigma RH France :
« Notre objectif n’est pas seulement de vendre un logiciel, mais d’aider les entreprises à tirer le meilleur parti de la technologie pour améliorer leurs process, gagner en productivité et en bien-être au travail. »
La santé au travail connaît aujourd’hui une véritable révolution numérique. Face à des obligations réglementaires croissantes et à une complexité administrative toujours plus forte, la digitalisation devient la clé d’une prévention proactive et mesurable.
Digitaliser pour prévenir plutôt que subir
Selon les données de l’INRS citées lors du webinar, 564 000 accidents du travail ont été recensés en France en 2022, dont 738 mortels — soit deux décès par jour. Le coût moyen d’un accident atteint 8 900 € de coûts directs et jusqu’à 45 000 € de coûts indirects, liés à la désorganisation, à la perte de productivité ou encore à la dégradation du climat social.
« Ne rien faire coûte beaucoup plus cher que d’investir dans la prévention, » rappelle Paul. « Avec un logiciel de gestion de la SST, on centralise la donnée, on gagne du temps et surtout, on réduit l’accidentologie. »
La digitalisation permet en effet de regrouper toutes les informations — documents, déclarations, plans d’action — dans un espace unique, sécurisé et conforme. Loin des fichiers Excel et des échanges de mails, un système d’information dédié à la santé au travail offre une traçabilité complète, une vision en temps réel et une conformité continue avec la réglementation.
L’automatisation des déclarations d’accidents (DAT), la gestion centralisée du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) ou du plan d’action pour la prévention des risques (PAPRIPACT), ainsi que le suivi des visites médicales deviennent simples et fiables.
« Encore trop d’entreprises gèrent leur santé au travail à la main, avec des documents Word ou Excel. C’est une perte de temps colossale et un risque de non-conformité, » déplore le représentant de Sigma RH.
L’intelligence artificielle, levier d’une santé au travail prédictive
L’autre atout majeur de la digitalisation, c’est l’intelligence artificielle (IA). Chez Sigma RH, 80 % des investissements R&D sont désormais consacrés à son intégration dans les outils RH. L’IA permet de collecter les données plus rapidement, d’en améliorer la qualité et surtout d’identifier les signaux faibles avant qu’ils ne se transforment en incidents.
Un exemple concret : lorsqu’un responsable de site déclare un accident par e-mail, l’IA peut extraire automatiquement les informations nécessaires et les intégrer dans la fiche d’incident. Elle peut ensuite analyser les cas similaires et proposer des mesures correctives ou un plan d’action préventif.
« L’IA aide à transformer des données brutes en décisions concrètes », explique Paul. « On peut même aller vers du prédictif, où les systèmes anticipent les risques avant qu’ils ne surviennent. »
Dans certains secteurs, comme le BTP, des caméras connectées détectent déjà en temps réel les comportements à risque (absence d’EPI, zones dangereuses, etc.). Ces innovations montrent que la prévention peut devenir proactive, mesurable et intégrée au quotidien des collaborateurs.
La donnée au cœur de la performance sociale
La réussite d’un projet de digitalisation de la santé au travail ne repose pas uniquement sur la technologie. Elle dépend aussi de la conduite du changement et de la culture de la donnée au sein des organisations.
« Il faut expliquer à chaque acteur – RH, HSE, managers – pourquoi centraliser la donnée est essentiel. Si chacun comprend la finalité, l’implication vient naturellement, » souligne Paul.
La digitalisation ne se limite donc pas à un gain d’efficacité. Elle devient un facteur de transparence, de conformité RGPD et de gouvernance éthique. C’est aussi un levier d’attractivité employeur : des salariés mieux protégés et écoutés sont plus engagés et plus performants.
En conclusion, la digitalisation de la santé au travail n’est plus une option. Elle représente un impératif légal, un levier de compétitivité et un engagement humain fort. Comme le résume parfaitement le message du webinar :
« Ne subissez pas vos obligations : transformez-les en avantage compétitif. »