Les entreprises font face à un défi majeur en matière de rétention des collaborateurs, à l’heure où les candidats sont de plus en plus exigeants, où la pénurie de talents et la concurrence croissante entre les employeurs font rage. Comment innover pour retenir les talents, les développer professionnellement et les aider à trouver un sens dans leur travail ?
C’est une interrogation fréquente parmi de nombreuses entreprises aujourd’hui. Le renouveau de la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) et de la GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels) offre, entre autres, des solutions pour fidéliser les collaborateurs et les maintenir au sein de l’entreprise. Une approche également alignée sur les besoins présents et futurs des entreprises qui cherchent à orienter les collaborateurs vers de nouvelles responsabilités et compétences.
Un récent webinar intitulé « Apprendre à fidéliser les collaborateurs à l’heure du plein emploi » a réuni deux experts, Bruno Longhi, directeur des ventes Secteur public & Grands comptes chez Cegid et Aurélien Fesnard, directeur de la Transformation Digitale et des Données RH chez Pôle Emploi, pour discuter des enjeux cruciaux auxquels font face les directions des ressources humaines.
Contexte de plein emploi, marché du travail et nécessité de fidélisation
Dans ce webinar, on met en lumière la complexité actuelle du recrutement, avec un marché du travail où la rareté des candidats crée un contexte de compétition accrue entre les organisations. On reconnaît aujourd’hui que fidéliser les collaborateurs est devenu une priorité pour les entreprises, étant donné la difficulté à pourvoir certains postes et le besoin croissant de favoriser la rétention des talents déjà présents dans l’entreprise.
Sur la question du plein emploi, Aurélien Fesnard rappelle tout d’abord de quoi il s’agit : « C’est une situation, dans le marché du travail, où le taux de chômage est très bas, voire nul. » Autrement dit, presque tous les talents disponibles pour exercer un travail ont (déjà) un emploi. Mais il faut préciser que le plein emploi ne tourne pas autour de 0 % : « Il y a un socle naturel de remplacement des personnes, avec des individus en transition, etc. » En revanche, il est communément admis que le plein emploi tournerait autour de 4 %. Pour l’heure, l’objectif du gouvernement est de faire baisser le taux de chômage (actuellement autour 7 %, ayant baissé par rapport à 2020) à 5 %.
Malgré le taux de chômage actuel, qui reste encore relativement important, il y a plus d’un million de jobs disponibles à l’instant T sur Pôle emploi, ainsi que le rappelle notre intervenant. La dynamique serait-elle au beau fixe pour les collaborateurs en poste ?
Aussi, Bruno Longhi rappelle qu’il existe aujourd’hui une inversion du rapport de force entre candidats et recruteurs. Le candidat imposant aujourd’hui un certain nombre de conditions au recruteur. Les candidats pratiqueraient même ce que l’on nomme le ghosting en recrutement.
Face aux difficultés de recrutement et de rétention, quelles stratégies mettre en place ?
Rétention du collaborateur : quelles stratégies mettre en place ?
Évoquant la question du turn-over qui inquiète un certain nombre d’organisations face aux difficultés liées au recrutement et à la rétention des collaborateurs, Aurélien Fesnard rappelle toutefois que le turn-over n’est pas nécessairement quelque chose de négatif. Celui-ci se calculant à partir des entrées et des départs dans l’entreprise et sur la base d’outils de pilotage, il faut ensuite entamer une stratégie de gestion des talents (gestion des recrutements, de la mobilité interne, de la formation en entreprise, des people review, etc.).
La complexité de la stratégie de rétention, c’est qu’il faut réconcilier 2 enjeux qui peuvent paraître assez lointains l’un de l’autre : essayer d’intégrer dans un parcours carrière sa trajectoire et la volonté qu’il a de se développer et d’évoluer en interne, et cette trajectoire devra être coordonnée avec celle de l’entreprise.
Les intervenants insistent par ailleurs sur le rôle central des managers dans la stratégie de fidélisation, soulignant l’importance de les équiper d’outils spécifiques pour accompagner les trajectoires professionnelles des collaborateurs.
On souligne par ailleurs l’importance de présenter ces outils aux collaborateurs de manière à les faire adhérer à une politique large de gestion des carrières. L’expérience utilisateur doit être au centre de la démarche, et une expérience fluide est essentielle pour garantir l’efficacité des outils.
En conclusion, ce webinar souligne l’impératif pour les organisations d’adopter des approches stratégiques et personnalisées pour fidéliser leurs collaborateurs dans un contexte où le marché du travail leur serait favorable.
La gestion du turn over, la personnalisation des politiques RH et le rôle crucial des managers émergent comme des éléments clés pour maintenir l’engagement collaborateur dans un marché du travail compétitif. Face à ces défis, les entreprises doivent innover et adopter des pratiques flexibles pour assurer le succès de leurs stratégies de rétention.
Pour en savoir plus, visionnez dès maintenant la rediffusion de ce webinar avec Cegid, dont le client Pôle emploi a déployé la solution Cegid Talentsoft auprès de 57 000 agents, témoignant de son expérience et de la façon dont sa culture RH a été améliorée pour répondre aux besoins de rétention.