Chaque année des enquêtes menées en lien étroit avec le management permettent d’observer les prédispositions des comportements managériaux et leurs conséquences. Avec le contexte de pandémie actuelle, les compétences managériales sont amenées à évoluer pour s’adapter convenablement aux nouvelles méthodes de travail. Alors, quel est le rôle du manager dans la prévention des RPS ?
Manager et QVT : Les soft skills
Dans l’organisation du travail, le manager est considéré comme le garant d’une équipe, régulateur des âmes et des états d’âme. La qualité de ses comportements managériaux agit donc en tant que générateur d’engagement collaborateur. C’est pourquoi on attend tout d’abord d’un manager qu’il soit en capacité de fédérer et de motiver : lors de changements stratégiques, il est essentiel qu’il puisse réunir son équipe autour des objectifs tout comme les expliquer, en développant la participation et la collaboration en faisant jouer le collectif.
Pour le manager soucieux de la QVT (devenue QVCT), se doter d’une intelligence émotionnelle est primordial. Le contexte de crise actuel demande d’être en capacité de gérer ses émotions et son stress, d’éviter de les transmettre et pour autant être à l’écoute des collaborateurs. En contrôlant ses émotions, le manager accorde plus d’importance à celles de son équipe.
De plus, le manager sachant lâcher prise sur ses collaborateurs en installant un climat de confiance dans les méthodes individuelles de travail pourra attendre plus de performance vis-à-vis de son équipe. Évidemment il doit avoir la résilience et l’énergie nécessaire pour rebondir sur ses échecs et ceux de son équipe.
Faire preuve d’empathie concorde avec cette confiance. En effet, le manager qui a la capacité de ressentir comme ses collaborateurs va pouvoir ajuster les postures et adapter les échanges en fonction de chacun.
En développant ainsi ces compétences, on permet au manager de connaître les modes de communication pour s’adapter à chacun de ses agents. Même à distance, il faut être à l’écoute des signaux faibles pour s’assurer du bien-être de son équipe.
Quelle place pour le manager en télétravail ?
Pouvoir challenger le collaborateur à distance est le premier défi du manager. Il doit pouvoir utiliser les outils à disposition pour garder la proximité nécessaire au dynamisme de son équipe. Le manager opérationnel doit se placer en manager facilitateur du lien social, notamment par l’instauration de contacts réguliers pour restaurer les rituels et les interactions informelles.
Dans les méthodes et l’organisation du travail, la confiance à distance est à entretenir pour le manager qui se confronte aussi à certains risques d’isolement, d’hyper connectivité ou d’organisation qui peuvent entraver la dynamique de son équipe. Malgré la souplesse dans l’aménagement des horaires, on observe autant d’éloignements que de temps de connexion très élevés. Le télétravail implique de plus d’organiser les nouvelles modalités de travail, que ce soit l’accès au télétravail comme l’indépendance vis-à-vis des fournitures, s’assurer de la bonne utilisation des outils et parfois réaliser des montées en compétences. Le champ d’action du manager peut donc s’étendre jusqu’à l’organisation personnelle de ses collaborateurs pour s’assurer de leur bien être au travail.
Quelles actions mettre en place pour faire des managers des ambassadeurs de la QVT ?
Tout d’abord, s’intéresser à son équipe en dégageant du temps et créer des espaces de dialogues pour cultiver la proximité est crucial. De la même manière, rythmer la vie de l’équipe en célébrant les départs, les arrivées, les victoires et parfois les échecs fait aussi partie du rôle du manager. Évidemment, renseigner et sensibiliser les acteurs aux questions de qualité de vie au travail mais aussi échanger et pratiquer permettent d’intégrer ces questions dans l’amélioration des conditions de travail. Il est essentiel que le collaborateur soit en capacité de comprendre sa situation pour améliorer sa qualité de vie au travail et devenir lui aussi acteur de son bien être et profiter pleinement des accompagnements extérieurs.
L’appropriation des nouveaux outils de performance par les managers leur permet de travailler sur plus d’implication et d’autonomie, il est donc important de leur donner toutes les clés de lecture nécessaires à l’analyse de ces données.
Il est aussi possible de travailler sur les comportements de management : les acteurs réagissent à leur environnement, En créant un contexte favorable de rétention des collaborateurs, le manager prend davantage en compte le bien-être de son équipe.
La rédaction de myRHline