Parmi les nombreux défis des managers en entreprise, le manque de respect de la part de certains salariés est un sujet qui revient régulièrement lors des réunions d’appréciation de fin d’année, dans les bureaux, jusqu’au niveau de la direction. Le manque de respect au travail se fait ressentir au sein des murs de l’entreprise mais également au-delà…
Pour l’éviter, il convient de perfectionner l’art de l’autorité naturelle.
Explications de cette actualité RH.
D’abord, déterminer les causes du manque de respect au travail
Le manque de respect au travail est généralement symptomatique d’un mal plus profond, inhérent à la personne qui en fait preuve. Le manque de respect au travail peut être lié à des émotions comme la colère, la tristesse, mais également la joie ou la peur. En effet, la colère conduit une personne à ne pas se sentir respectée. La tristesse traduit un état de manque. La peur est une émotion qui peut entraîner le manque de respect comme mécanisme de défense.
Enfin, la joie peut générer, chez un individu, un excès de confiance qui se traduit en manque de respect. Quoi qu’il en soit il est important de déterminer les causes du manque de respect afin d’adopter l’attitude qui convient.
Manque de respect au travail : mettre des actions en place
Pour un maximum de productivité, un manager doit s’entourer de ses meilleurs éléments et accepter ainsi que certains membres de son équipe auront plus de compétences que lui. Ceci ne doit en aucun cas créer un conflit et des comparaisons inutiles et peu productives. Le manager doit apprécier les individus pour ce qu’ils sont et pour ce qu’ils savent faire, en exprimant de la gratitude et, bien entendu, du respect pour en obtenir à son tour.
- Pour dédramatiser les situations et désamorcer les conflits avant qu’ils ne prennent des proportions ingérables, un manager doit se montrer à l’écoute. Il faut à tout prix éviter que la pression ne monte et seul le dialogue, donc l’écoute du manager, peut permettre ceci. (À ce propos, consulter notre article sur la gestion des conflits au travail).
- Le manque de respect peut, dans certains cas, être perçu de manière subjective. Les gourou du management s’accordent à dire que le manque de confiance en soi, chez les responsables d’équipe, est généralement synonyme d’une plus grande perception de manque de respect au travail de la part de leurs équipes. Il est donc important, en tant que manager, de travailler sa propre confiance en soi afin de pouvoir percevoir ce qui est un manque de respect et ce qui ne l’est pas.
Quel comportement adopter face au manque de respect au travail ?
S’il est une règle essentielle en entreprise, celle qui veut qu’il existe des limites à tout un chacun est une règle d’or. En laissant les collaborateurs témoigner d’un manque de respect, le manager s’expose à de lourdes conséquences. Il est donc important de mettre en place un cadre, marqué par des limites à ne pas dépasser.
Par ailleurs, en réponse à un éventuel manque de respect de la part d’un salarié, la communication non violente présente des éléments extrêmement Intéressants. Elle permet notamment de gérer une situation difficile en présence d’un individu qui manque de respect . La CNV (Communication Non Violente) fournit les outils d’une autorité naturelle absolument nécessaire pour gérer le manque de respect au travail.
En définitive, il est primordial d’adopter une approche constructive et professionnelle. Pour éviter toute réaction impulsive, prenez un temps pour évaluer la situation. Envisagez de parler directement à la personne concernée, en privé de préférence, pour exprimer vos ressentis de manière respectueuse. Aussi, la capacité d’écoute active est importante car elle peut aider à résoudre les malentendus. Si le problème persiste, n’hésitez pas à le faire remonter à la DRH. Il est important de défendre vos droits au respect en entreprise, tout en conservant votre professionnalisme, car cela favorise un environnement de travail sain et respectueux pour tous.
- Rappel : faire preuve d’autorité naturelle au travail ne veut pas dire qu’il faille être autoritaire ou dominer autrui. Au contraire. Il s’agit plutôt de savoir faire inspirer le respect tout en faisant bon usage de ses soft skills. Professionnalisme, communication assertive, intégrité, leadership et ouverture au feedback sont la clé.
Marilyn GUILLAUME et Angèle LINARES
(Cet article a été publié pour la première fois en mars 2019 et mis à jour en août 2023)