C’est parfois un sujet tabou dans le monde du travail, mais les affections psychiques liées au travail sont des éléments à ne pas prendre à la légère. En effet, si on les laisse perdurer, les conséquences peuvent être désastreuses. Explications !
Les affections psychiques : état des lieux aujourd’hui !
Dans un premier temps, il convient de préciser que les affections psychiques peuvent avoir plusieurs causes mais surtout, ces dernières sont très souvent difficiles à expliquer. En effet, les pathologies sont différentes d’une personne à une autre et il existe plusieurs facteurs : biologiques, sociaux ou encore psychologiques.
Par ailleurs, il existe un certain nombre de troubles psychiques liés au travail : harcèlement moral, burn out, ou encore dépression.
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Notez-le : les affections psychiques liées au travail sont 20 fois plus reconnues en accident qu’en maladie professionnelle !
Il convient de préciser que les femmes sont 60% des cas de reconnaissance d’affections psychiques en accident du travail.
Les personnes qui sont le plus touchées par les affections psychiques sont ceux qui sont en contact régulièrement avec le public ou encore les quadragénaires. D’ailleurs, il semblerait que les secteurs suivants sont les plus touchés : le secteur médico-social, celui du transport et enfin du commerce de détail.
Notez-le : les employés sont la catégorie de personne la plus touchée par les troubles psychiques !
D’après une enquête récente de le CPAM, en 2016, 10 000 affections psychiques ont été reconnues comme accident du travail et environ 600 comme maladie. Cette hausse s’explique tout simplement par le fait que les personnes concernées par ces affections entament plus rapidement des démarches et sont de plus en plus nombreuses à demander la reconnaissance de leur affection psychique en maladie professionnelle (1500 en 2017). Bonne nouvelle pour ces dernières !
Notez-le : il convient de préciser que l’affection psychique reconnue comme maladie professionnelle est majoritairement la dépression !
De quelle manière prévenir les risques psychosociaux (RPS) ?
Face à ce constat effroyable, la sécurité sociale pousse les entreprises à mettre en place des actions de préventions des risques psychosociaux, mais également encourage les salariés à en discuter avec les représentants du personnel !
Notez-le : cette prévention doit être prioritairement menée dans les entreprises à risques !
Il est impératif pour les entreprises de se faire accompagner dans la mise en place de la politique de prévention des RPS. Néanmoins, il n’existe pas de méthode toute faite. En effet, d’une situation à une autre, d’une entreprise à une autre, les règles sont différentes.
Dans un premier, il convient d’établir un diagnostic des facteurs de RPS et une démarche de prévention collective. Cette dernière doit permettre d’évaluer précisément le niveau de risques, d’identifier les sources et de mettre en place un plan d’actions.
Il convient bien évidemment que la Direction soit engagée dans cette démarche mais surtout, il est impératif pour l’employeur de mettre en place un groupe de travail.
Notez-le : il est conseillé d’impliquer les représentants du personnel dans cette démarche !
Toujours est-il qu’il revient à l’employeur de prendre en charge immédiatement les personnes en souffrance au travail.
Néanmoins, de quelle manière faire la part entre les facteurs professionnels et personnels qui mènent à l’épuisement, au bun out ? Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’aujourd’hui, la reconnaissance des pathologies liées au travail s’améliore. Affaire à suivre…
Yasmine BELHO