Reconnus depuis peu comme accidents du travail ou maladies professionnelles, les troubles psychiques sont en forte hausse. En effet, selon les estimations de l’Inserm, entre 120 000 et 400 000 personnes seraient atteintes de troubles psychiques liés au travail. Une augmentation significative qui traduit plusieurs facteurs, dont les conditions de travail en entreprise.
Plusieurs facteurs expliquent la hausse des troubles psychiques
En 2016 déjà, 10 000 personnes ont connus des troubles psychiques reconnus comme accidents du travail et 600 au titre de maladies professionnelles. Des chiffres inquiétants qui montrent que ces troubles sont très importants. Ils peuvent réellement handicaper une personne dans son travail. Ces troubles sont notamment facteurs de dépressions, ou de troubles psychologiques parfois irréversibles. De plus, ces troubles posent de nombreux problèmes de personnels au sein des entreprises.
Car il est long et difficile de se remettre d’un trouble psychique, les arrêts de travail sont en moyenne de 112 jours. Ce qui représente un grand vide dans les entreprises. La raison de cette augmentation est simple, les risques psycho-sociaux en entreprises sont de plus en plus importants. Les conditions de travail sont souvent difficiles dans certains métiers. Par ailleurs, les salariés connaissent souvent des problèmes liés à la recherche de la productivité intensive par les entreprises. Les méthodes de management peuvent également être sources de stress pour les salariés qui sont souvent en quête de sens dans leur travail.
Un phénomène encore sous-estimé en entreprise
Les troubles psychiques concernent en majorité les femmes. En effet, 6 personnes sur 10 touchés par des troubles psychiques sont des femmes. La raison est simple, elles travaillent davantage à des postes où les risques sociaux sont très présents. Les secteurs les plus concernés sont d’ailleurs les secteurs médicaux et sociaux, le transport ou le commerce de détail. Ce phénomène souffre également d’un manque de considération de la part des employeurs à l’égard de ces troubles.
Les données ne sont d’ailleurs pas complètes puisqu’elles concernent surtout le secteur privé. Et que de nombreux cas de troubles psychiques ne sont pas déclarés en tant qu’accidents du travail ou maladies professionnelles. Et le problème ne s’arrête pas là. En effet, de nombreuses entreprises poussent les salariés à ne pas déclarer ces troubles pour éviter les arrêts de travail trop longs. Les salariés sont en plus mal informés au sujet de ces maladies psychiques et la peur de perdre leur poste les empêche de faire les démarches. Un tabou qu’il faut rompre, pour que les troubles psychiques soient enfin considérés comme des vrais maladies liées au travail. S’inquiéter de la santé de ses salariés n’est pas qu’une tendance pour valoriser son image, c’est aussi une réalité et les entreprises doivent agir.
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Diane DUC