Lancement de nouveaux projets, création d’un site industriel, changement de systèmes d’informations, remplacement d’un manager en carence… face à ces enjeux, les entreprises sont à la recherche de solutions efficaces pour y répondre. Le Management de Transition apparaît aujourd’hui comme un accompagnement de plus en plus prisé par les organisations exposées à ces mutations. C’est ce que révèle la Fédération Nationale du Management de transition (FNMT), syndicat professionnel qui regroupe la majorité des acteurs du secteur, à travers son indicateur marché 20151 et les résultats d’une enquête inédite2 menée auprès de 1200 entreprises sur leur perception de cette activité et le recours qu’ils peuvent en avoir.
L’indicateur marché 2015 de la FNMT
+ 15 % de chiffre d’affaires en 2015
Le secteur poursuit sa croissance avec une augmentation de 15 % par rapport à 2014.
La gestion du changement en tête des missions
Les missions relatives à la conduite du changement représentent 33 % des missions menées sur l’année, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2014.
L’industrie, le secteur le plus concerné
Si l’industrie représente encore 53 % des secteurs les plus concernés par le recours au Management de transition, les services ont fortement augmenté leur part cette année (+ 13 % par rapport à 2014).
30 semaines pour une mission
La longueur moyenne des missions reste stable à 7 mois en moyenne.
« Le management de transition connaît une expansion régulière de son marché et se positionne aujourd’hui comme une véritable pratique permettant aux entreprises de traverser des situations particulières. Notre secteur est en bonne santé et arrive à maturité, nous souhaitons donc fédérer l’ensemble des acteurs du marché, afin de structurer l’offre existante et consolider notre écosystème. Pour cela, nous avons notamment mis en place un dispositif de labellisation des cabinets de Management de Transition répondant à un référentiel commun. L’objectif est de garantir les bonnes pratiques et d’établir les bases d’un développement durable de notre profession », commente Grégoire Cabri-Wiltzer, Président de la FNMT.
Une prestation connue et reconnue par les entreprises
Face à une croissance importante du marché, la FNMT a souhaité sonder les entreprises françaises sur leur perception du Management de Transition pour mieux appréhender les atouts et les limites du secteur. En interrogeant aussi bien les sociétés ayant eu recours à ces managers expérimentés que celles n’y ayant jamais fait appel, l’étude révèle une posture globale très positive, propulsant aujourd’hui cette expertise au rang des solutions pérennes pour les organisations.
Des professionnels de plus en plus recherchés via les cabinets spécialisés
Longtemps assimilé aux restructurations et aux plans sociaux, le Management de Transition est aujourd’hui perçu de manière positive, notamment auprès des entreprises y ayant déjà eu recours : si 97 % d’entre elles le recommandent, elles sont également 80 % à se déclarer prêtes à y faire appel à nouveau. Elles sont d’ailleurs 46 % à déclarer que cela leur a apporté une réponse appropriée à leur problématique et 31 % des solutions appropriées en matière d’organisation.
Preuve de cette reconnaissance, plus de 8 entreprises sur 10 sont d’ailleurs passées par un cabinet spécialisé (83 %). Les autres canaux sont à l’inverse très faiblement cités (17 %) : cabinet de consultants, manager freelance ou encore le réseau.
Au global, elles plébiscitent donc le Management de Transition puisque 94 % d’entre elles en ont une bonne image (68 % plutôt bonne, 26 % très bonne). Signe positif, cette tendance se vérifie d’ailleurs auprès des entreprises n’y ayant jamais eu recours : près d’un quart se déclare en effet intéressépar ce type de solution (22 %).
Un manager compétent et « surdimensionné »
Quand l’entreprise doit choisir un ou des managers, c’est la qualité et l’expertise du professionnel proposé qui constitue le premier critère de choix pour 69 % des entreprises expérimentées. Recruté pour une durée limitée et une mission précise, le manager doit en effet être en capacité de s’adapter vite et répondre aux besoins spécifiques de l’entreprise en déployant des solutions opérationnelles et stratégiques efficaces et durables.
Elles sont également sensibles à l’écoute et à la compréhension de leurs besoins (35 %) ainsi qu’à l’accompagnement proposé par le cabinet (20 %).
Le Management de transition, pour quelles raisons ?
Pour les entreprises initiées, cette pratique est naturellement perçue comme une situation transitoire (53 %). Les principales raisons pour y avoir recours sont : la gestion de projet et l’aide à la transformation (58 %) ainsi que la conduite de changement (39 %). Viennent enfin la gestion de crise (38 %) et le conseil opérationnel (19 %)
Pour les plus novices (entreprises non utilisatrices), le manager de transition est avant tout l’instigateur du changement (58 %). Il est aussi considéré comme un spécialiste de l’aide à la transformation (33 %) et de la gestion de crise (33 %). La gestion de projet (22 %) et le conseil opérationnel (11 %) se placent en revanche en bas du classement.
Une solution d’avenir pour les entreprises
95 % des sondés connaissant le Management de Transition estiment qu’il s’agit d’une solution concrète en situation d’urgence. Ils sont également nombreux à lui conférer un rôle pivot dans la transformation de l’entreprise (70 %) ou dans l’augmentation de leur performance (67 %).
Solution pérenne pour une majorité des entreprises interrogées, 73 % considèrent naturellement que le Management de Transition va se développer sur le long terme en France, dont 45 % de manière graduelle et 28 % très rapidement.
« Le manager de transition n’est plus considéré aujourd’hui comme une source de coûts ou un cost killer mais bien comme un véritable partenaire à la conduite du changement. Face aux mutations auxquelles se confrontent actuellement les organisations, telles que la digitalisation, le Management de Transition représente d’autant plus une solution d’expertise efficace et rapide d’exécution. Le recours à des managers de haut niveau, de façon ponctuelle, sur des sujets précis, est une solution gagnante pour les entreprises »,conclut Grégoire Cabri-Wiltzer, Président de la FNMT.
(1) Méthodologie du baromètre
Depuis 2012, tous les adhérents à la FNMT remontent chaque trimestre leurs indicateurs d’activité à un cabinet indépendant qui gèrent le traitement des données. Ainsi, la FNMT suit l’évolution de son activité avec régularité et constance. Les données que nous communiquons sont objectives, et donnent la vision de l’évolution d’une partie importante du marché, mais pas de l’intégralité du marché.
(2) Méthodologie de l’étude
Etude réalisée en partenariat avec la Junior ESSEC auprès d'un panel de 1200 clients/prospects issus des 15 cabinets de la FNMT. 266 réponses récoltées, auprès d'une population de professionnels ayant utilisé ou potentiellement utilisateurs.
Description de l’échantillon global :
- 55 % de DRH, 28 % de PDG-DG, 6 % de Directeurs des opérations, 5 % de DAF, 1 % de DSI.
- 62 % des entreprises contactées comportent moins de 2000 salariés, 26 % plus de 5 000 salariés et 12 % entre 2 000 et 4 999 salariés.
- 49 % du secteur de l’industrie, 16 % du Conseil et Services aux entreprises, 11 % de la Distribution, 7 % de l’assurance, 7 % de la Santé/Social, 5 % du Secteur public/Services associatifs, 3 % du Transports, 2 % l’Hôtellerie Restauration.
Panel des entreprises connaissant le Management de Transition :
- 100 % de DSI, 92 % de PDG-DG, 89 % de DRH, 88 % de Directeurs des opérations, 86 % de DAF.
- 97 % d’entreprises de 2 000 à 4 999 salariés, 93 % entre 500 et 1 999 salariés, 88 % de plus de 5 000 salariés, 75 % de moins de 500 salariés.
A propos de la Fédération Nationale du Management de Transition
Syndicat professionnel et adhérent au SYNTEC Etudes et Conseil, la FNMT (Fédération Nationale du Management de Transition) regroupe les principaux cabinets de management de transition en France ainsi que des intervenants de ce secteur. Présidé depuis 2014 par Grégoire Cabri-Wiltzer, la FNMT a pour ambition d’améliorer la compréhension et les modalités de recours à une pratique en développement dans les entreprises et auprès des cadres dirigeants en France.