Ce jeudi a lieu, dans toute la France, la 9ème édition de la journée « J’aime ma boîte ». Vincent Dumont, Directeur Général du Groupe Chaïkana, vous propose de revenir sur la raison d’être de cette journée et d’en analyser les enjeux.
Créer plus de convivialité et de partage, développer l’esprit d’équipe et l’esprit d’appartenance sont autant d’objectifs clefs assignés par Ethic, organisateur de l’événement.
Une initiative sympathique qui vise à (ré)affirmer et faire évoluer l’attachement des collaborateurs à leur entreprise.
En effet, il se crée aujourd’hui une distance de plus en plus préoccupante entre le salarié et son entreprise. Pas nécessairement l’expression d’un désamour, mais en tout cas celle d’une incompréhension.
Certes, le bien-être des collaborateurs est un facteur clef du « bien vivre son entreprise » et donc de la performance, mais est loin d’être suffisant. Une salle de repos, un espace conciergerie ou un babyfoot peuvent être des attributs qui améliorent le confort du quotidien, mais qui en aucun cas concourent à comprendre là où veut aller l’entreprise.
Car c’est bien de cela dont il s’agit : quelle vision et quel projet ?
– J’aime ma boîte, si je sais pourquoi je me lève le matin.
– J’aime ma boîte, si je parviens à donner du sens à mon travail et au projet collectif auquel je participe.
– J’aime ma boîte, si j’ai le sentiment d’appartenir à une communauté qui partage des valeurs et un objectif commun.
Or, aujourd’hui, force est de constater que cette notion de projet d’entreprise, n’est pas (plus) assez présente et les causes en sont multiples :
– Des stratégies, souvent mal formulées et donc incomprises des collaborateurs, qui ne s’inscrivent qu’à très court terme
– Un manque de leadership du Top Management autour d’une vision incarnée et portée
– Des managers, trop souvent désemparés qui n’arrivent pas à jouer leur rôle de relais auprès de leurs équipes
– Des collaborateurs, souvent mal informés, qui souhaiteraient être davantage partie-prenante dans le destin de leur entreprise.
C’est en remobilisant les dirigeants autour de ce projet d’entreprise, en les incitant à expliciter clairement leur stratégie, en les aidant à inventer des modes de communication collaboratifs pour les managers et les collaborateurs, en leur faisant prendre conscience de l’importance de « l’Amour du maillot », que nous parviendrons à faire de l’entreprise un lieu de vie, d’échange, d’innovation, de création et d’épanouissement.
Et ce jour-là, la journée « j’aime ma boîte » disparaitra, car il ne deviendra plus nécessaire d’y consacrer une journée pour en fin de compte affirmer une évidence.