Alors que la RSE apparaît comme un sujet familier pour 74% des TPE/PME, l’enquête conduite auprès de 550 entreprises des réseaux Opcalia et Lucie par TNS Sofres met en avant la nécessité d’évaluer son lien avec la performance économique.
Si le sujet de la RSE est familier pour 74% des TPE/PME du réseau Opcalia, 55% d’entre-elles estiment que ses contours restent relativement flous et qu’elle est surtout centrée sur les salariés. Les entreprises qui ont mis en place des mesures de RSE en reconnaissent unanimement l’utilité. Pour 70% d’entre-elles, le bénéfice principal de la RSE est une meilleure implication des salariés. Viennent ensuite une meilleure image (50%), puis l’amélioration des relations avec les parties prenantes (48%).
Les bénéfices mis en avant par les experts RSE interrogés lors de la phase qualitative de l’enquête restent cependant peu perçus par les TPE/PME : seulement 35% corrèlent la RSE à une amélioration des performances économiques et seules 26% mentionnent la possibilité offerte de répondre à de nouveaux marchés.
Si 81% des TPE/PME considèrent la RSE comme une priorité, elle reste une priorité théorique face aux enjeux du quotidien pour 60% d’entre elles. Par ailleurs, 67% considèrent la RSE comme une opportunité ou des habitudes à prendre pour organiser ou réorganiser le travail et structurer l’organisation, mais 33% y voient des contraintes.
Des freins liés au manque de ressources financières, humaines et méthodologiques
L’étude laisse apparaître les principaux freins dans la mise en place d’actions RSE : le manque de connaissance sur les dispositifs d’aide (82%), le manque de moyens financiers (80%), de ressources humaines (79%), de visibilité du retour sur investissement des actions menées (76%), d’intérêt des collaborateurs (74%) et d’expertise sur le sujet en interne (74%).
Dans ce contexte, les PME interrogées estiment avant tout que des aides financières (90%) pourraient les aider dans la mise en place de mesures RSE, mais également la mise à disposition d’un appui méthodologique (82%) et d’actions de sensibilisation des salariés.
Enfin, 80% des PME estiment qu’il incombe au dirigeant de porter la politique RSE au sein de l’entreprise. En miroir, 79% des dirigeants sont prêts à consacrer une part de leur temps à ce sujet. Seuls 57% sont prêts à nommer un référent RSE, préférant garder la main sur ce sujet.
Les actions en faveur des salariés, du respect des parties prenantes et de l’environnement
Corollaire d’une perception de la RSE comme un ensemble de mesures principalement en faveur des salariés, les actions concernant ces derniers sont les plus mises en place : les contrats à durée indéterminée (CDI) sont la norme (92%) ; les salariés bénéficient annuellement de formations (89%) ; la contribution aux cotisations de mutuelle des salariés (69%).
Les actions liées au respect des parties prenantes sont largement mises en place, de même que celles liées à la transparence et l’éthique : les délais de paiement des fournisseurs sont inférieurs à 60 jours (86%) ; le retour des clients et usagers sur la qualité de service est pris en compte (85%) ; les organes de direction sont structurés (85%).
Concernant les actions en lien avec le respect de l’environnement, 57% des entreprises en ont au moins mis une en place : existence d’actions visant à réduire l’impact environnemental de l’entreprise (52%) ; mesure des impacts environnementaux (37%).
Commentant les résultats de cette étude, Claire KHECHA, Directrice générale adjointe d’Opcalia, déclare : « Au cours de ces trois dernières années, Opcalia a conduit plusieurs initiatives et actions liées à la RSE auprès de ses entreprises adhérentes. Cela peut prendre la forme de guides méthodologiques, de formations spécifiques ou de réunions d’information. Cette enquête va nous permettre de formaliser une offre de services pérenne et ciblée sur les entreprises de moins de 250 salariés, qui sont les moins outillées par rapport à ce type de démarche. Par ailleurs, nous sommes impliqués dans deux projets européens cofinancés par le FSE, sur le thème du management responsable et de l’intégration des jeunes en entreprise, qui vont également nous permettre d’enrichir notre offre. »
Pour sa part, Bruno PIREYN, Directeur de l’Agence LUCIE, souligne : « La RSE est un concept encore jeune, mais dont la connaissance et la mise en œuvre progressent rapidement. Elle est de plus en plus perçue comme un moyen de « booster » la qualité des actifs immatériels d’une entreprise, dont tout le monde perçoit l’importance pour sa réussite, son développement et sa pérennité. »
*Enquête administrée par TNS Sofres auprès de 500 dirigeants ou responsables RSE dans les PME de 10 à 250 salariés du réseau Opcalia et 50 entreprises labellisées RSE LUCIE, réparties dans les régions Ouest, Sud-Est et Ile-de-France, et interrogées par téléphone du 15 juin au 8 juillet 2015.
A propos d’OPCALIA
OPCALIA est un Organisme Paritaire Collecteur interprofessionnel et de branches Agréé (OPCA) par l’Etat. Il collecte les cotisations annuelles des entreprises au titre de la formation professionnelle des salariés et finance la formation à travers différents dispositifs (Plan de formation, Période et Contrat de professionnalisation, Compte Personnel de Formation, Bilan de compétences, Validation des acquis de l’expérience).
Seul OPCA présent sur l’ensemble du territoire (y compris les 5 DOM), OPCALIA déploie une offre de services de proximité en direction des entreprises : mise en place de diagnostics RH/Compétences pour l’entreprise, un secteur d’activité ou une branche professionnelle ; conseil et mise en œuvre des projets de formation ; accompagnement au recrutement via les contrats en alternance ; simplification administrative et financière ; recherche de cofinancements publics ; veille et service d’information juridique sur l’emploi et la formation.
A propos de l’agence LUCIE
Le Label LUCIE, premier label RSE français, a été créé en 2007 par Qualité France Association (fédération d’associations de consommateurs, créatrice de labels et de certificats de qualité depuis 1947), Le référentiel d’évaluation RSE du label, aligné sur la norme internationale de Responsabilité Sociétale, ISO26000, a été élaboré en collaboration avec Vigeo , leader européen de l’évaluation Développement Durable des grandes entreprises depuis 2002. Un partenariat a ensuite été signé avec Afnor Certification, autre leader historique de ce domaine en France.