Dans le cadre de sa politique en faveur de la mixité, le Groupe BPCE lançait le 17 janvier 2013 sa première session de speed meeting. Dans une forme originale, cette initiative RH permettait à des collaboratrices – « femmes à potentiel » issues des différentes entreprises du groupe – de rencontrer les dirigeants des entreprises du Groupe BPCE, Caisses d’Epargne, Banques Populaires, Natixis, Au cours de brèves rencontres de dix minutes, elles étaient invitées à rencontrer successivement trois dirigeants pour présenter leurs parcours et leurs projets, avant de recueillir le feedback des dirigeants. Les explications de Maryse Vépierre, responsable RSE à la direction des ressources humaines du Groupe BPCE.
Dans quelle politique RH s’inscrit cette initiative en faveur de la mixité ?
Le développement de la mixité professionnelle a été affiché comme une priorité RH par le président du directoire du Groupe BPCE dès son arrivée à la tête du groupe en 2009. Cette orientation s’est traduite par des actions concrètes et des objectifs clairement définis en termes de formation et de promotion. Si aujourd’hui, le groupe ne compte que 36 % de femmes parmi ses cadres et environ 15 % parmi ses cadres-dirigeants (elles sont pourtant 55 % en global, N.D.L.R.), la direction de BPCE affirme clairement ses ambitions à horizon 2014 : 40 % de femmes cadres, 36 % de femmes dans les parcours de management nationaux et 20 % de femmes cadres-dirigeantes. Les deux premiers objectifs sont d’ailleurs repris dans notre accord relatif à l’égalité professionnelle signé en 2011 avec les organisations syndicales, pour une durée de trois ans.
Quelles sont les différentes actions menées par votre groupe ?
Nos actions s’inscrivent dans trois axes principalement :une adaptation des procédures RH – comme la présentation systématique d’au moins une candidature de chaque genre dans un recrutement de cadre-, mais aussi un travail de sensibilisation et de formation à destination de l’ensemble des collaborateurs – comme l’élaboration d’un guide de la mixité diffusé dans toutes les entreprises du groupe -, et des mesures spécifiquement dédiées aux femmes – comme les programmes de formation « Réussir sa carrière au féminin » ou encore le speed meeting.
En quoi a consisté précisément cette première opération de speed meeting ?
Ce rendez-vous du 17 janvier 2013 était une première pour le groupe. Elle répondait à un questionnement : les femmes sont recrutées, elles s’intègrent dans les parcours de formation mais pourquoi ne les retrouve-t-on pas à des hauts niveaux de hiérarchie ? Tout l’enjeu était donc de travailler avec elles sur les questions de mise en réseau et d’augmentation de visibilité. Nous avons donc imaginé un rendez-vous qui leur permettrait de rencontrer les n° 1 des entreprises du groupe pour un temps fort de mise en relation. L’objectif était de valoriser des collaboratrices qui ont d’ores et déjà été identifiées par les dirigeants pour leur potentiel d’évolution et leur offrir l’opportunité, à travers ces rencontres successives, de bénéficier de conseils. Concrètement, il ne s’agissait ni d’un mode de recrutement alternatif, ni d’un dispositif de gestion de carrière, mais bien d’une aide au développement personnel. L’opération a duré une heure et a permis à chaque collaboratrice de rencontrer trois dirigeants.
Quel bilan faites-vous de ce premier rendez-vous ?
Le bilan est très satisfaisant. Cette rencontre a fait l’unanimité auprès des collaboratrices qui ont apprécié la visibilité qui leur a été offerte et la bienveillance des dirigeants. Elles considèrent avoir gagné en confiance en elles et ont apprécié ce signe de reconnaissance. A partir de là, leur parcours va être particulièrement suivi et de nouvelles actions vont pouvoir se mettre en place.
Propos recueillis par Audrey Caudron-Vaillant