Face aux difficultés économiques et sociales, les entreprises semblent plaider cette année encore pour de la stabilité au sein de la famille « Ressources humaines ».
Positionnement des fonctions
Indispensable courroie de transmission entre la direction générale et les salariés, la famille « Ressources humaines » demeure stratégique dans l'entreprise, notamment en période de dialogue social tendu caractéristique des crises. Les entreprises ne s'y sont pas trompées cette année.
En haut de cette dernière, le DRH reste confortablement installé avec une rémunération globale moyenne de 112 200 euros (+ 9 % par rapport à 2014), largement au-dessus de ses adjoints : la rémunération de son n-1, le responsable ressources humaines, ne représente que 50 % de la sienne (- 1 point par rapport à l'an dernier) soit 56 090 euros en moyenne.
Signe de l'importance accordée par les entreprises à la formation, le responsable de ce secteur poursuit son ascension au sein de la hiérarchie salariale de la famille : devançant le responsable recrutement depuis l'an dernier, le responsable formation talonne désormais sérieusement le responsable administration du personnel et paie (44 %, + 1 point) avec une rémunération globale moyenne qui représente 43 % de celle du DRH (+ 2 points depuis 2014). Une émulation profitable à l'ensemble de la fonction ? L'avenir le dira.
La persistance du chômage et, conséquence, la faiblesse des recrutements, semblent expliquer les modestes performances salariales du responsable recrutement qui n'enregistre qu'une timide augmentation, en médiane, de sa rémunération (+ 1 % à 35 420 euros). A l'instar du DRH, le responsable formation, quant à lui, voit sa rémunération variable augmenter de manière substantielle (+ 24 %, en médiane), bien davantage que sa rémunération globale (+ 4 % en médiane). L'accroissement de sa part variable, atteint même + 44 %, pour le 3e quartile et + 70 % pour le 9e décile.
Zoom sur les inégalités H/F
La famille « Ressources humaines » est traditionnellement très féminine. L’enquête 2015 le confirme, avec un échantillon qui comporte 82 % de femmes, comme l’an passé. Malgré – ou à cause de – cette surreprésentation, les inégalités salariales et de position perdurent et atteignent même, concernant la rémunération globale, une différence de 32 % en détriment des femmes (contre 31 % en 2014). Celles-ci prétendent, en moyenne, à un revenu total de 41 300 euros quand leurs collègues masculins gagnent 61 200 euros. Le creusement des écarts se fait surtout sur la part variable (38 % au bénéfice des hommes) mais aussi sur la part fixe (32 %, en hausse de 6 points par rapport à l’année passée).
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