Il est de plus en plus fréquent qu’un recruteur se rende sur les réseaux sociaux pour y trouver des informations complémentaires sur un candidat dont il a retenu le CV. Et s’il découvre alors un détail gênant ? Comment les managers européens réagissent-ils dans une telle situation ? Pour le savoir, le cabinet de recrutement Robert Half a consulté un peu plus de 2 000 responsables participant au processus de recrutement. 32% des recruteurs français décident alors d’exclure le candidat du process de recrutement (avec ou sans explication)…
En cas de détail gênant trouvé sur un réseau social, comment réagissent les recruteurs ?
La majorité des recruteurs européens s’accorde le temps de la réflexion : le candidat sera interrogé par le recruteur qui décidera ensuite. Ce comportement prévaut en République Tchèque (67 %), en Suisse (58%) ainsi qu’en Autriche (50%).
Une décision d’exclusion avec explication préalable au candidat prévaut en Italie (32%), aux Pays-Bas (26%) ainsi qu’en Belgique (24%).
Une exclusion pure et simple du process de recrutement, sans explication au candidat, se produit surtout au Luxembourg (15%) et en Allemagne (11%), ainsi qu’aux Pays-Bas (10%).
Enfin, certains recruteurs déclarent n’accorder aucune importance à ce type d’information. Ils se trouvent en majorité au Luxembourg (41%), en France (30%) et en Belgique (29%).
Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half International France rappelle : « La simplicité d’utilisation des réseaux sociaux fait qu’il est extrêmement tentant de visiter le profil d’un candidat. Alors que les professionnels du recrutement focaliseront leurs recherches sur les réseaux sociaux professionnels du type LinkedIn et Viadeo, d’autres moins scrupuleux n’hésiteront pas à visiter Facebook. Candidats, verrouillez vos profils sur les réseaux sociaux personnels et au contraire, soyez visibles et actifs sur les réseaux sociaux professionnels. Ce type d’action peut indéniablement apporter l’élément qui vous démarquera des autres postulants.»
Zoom sur l’avis des recruteurs en France
« Refuseriez-vous un candidat hautement qualifié avec un très bon CV si vous découvriez des informations négatives ou gênantes sur les réseaux sociaux comme Facebook, Copains d’avant ou Twitter ? »
- C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 39% des recruteurs)
- non (30%)
- oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (25%)
- oui, sans explication au candidat (7%)
Et dans les autres pays, « Refuseriez-vous un candidat hautement qualifié avec un très bon CV si vous découvriez des informations négatives ou gênantes sur les réseaux sociaux comme Facebook, Copains d’avant ou Twitter ? »
En Allemagne
1) C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 47% des recruteurs)
2) oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (22%)
3) non (20%)
4) oui, sans explication au candidat (11%)
En Autriche
1) C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 50 % des recruteurs)
2) non (25%)
3) oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (18%)
4) oui, sans explication au candidat (7%)
En Belgique
1) C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 37% des recruteurs)
2) non (29%)
3) oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (24%)
4) oui, sans explication au candidat (9%)
En Italie
1) C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 34% des recruteurs)
2) oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (32%)
3) non (25%)
4) oui, sans explication au candidat (9%)
Au Luxembourg
1) non (41%)
2) C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 24% des recruteurs)
3) oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (21%)
4) oui, sans explication au candidat (15%)
Aux Pays-Bas
1) C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 48% des recruteurs)
2) oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (26%)
3) non (15%)
4) oui, sans explication au candidat (10%)
En République Tchèque
1) C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 67% des recruteurs)
2) non (21%)
3) oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (8%)
4) oui, sans explication au candidat (4%)
En Suisse
1) C’est à voir… le candidat sera interrogé pour une décision ultérieure (pour 58% des recruteurs)
2) non (18%)
3) oui, et le candidat se verrait expliquer pourquoi (15%)
4) oui, sans explication au candidat (8%)
A propos de cette enquête
Ces résultats émanent de l’enquête menée par le Groupe Robert Half en avril et mai 2011 auprès de 2 187 répondants (ressources humaines, financiers ou dirigeants) notamment en charge du recrutement dans 9 pays (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, République Tchèque, Suisse) sur la base d’un échantillon représentatif d’entreprises.