La récente journée de grève organisée le 13 septembre par la RATP a rendu les déplacements des salariés très difficiles. Nombreux sont ceux qui se posent la question de se rendre ou travail ou non lors de telles perturbations. Est-il possible d’utiliser l’excuse de la grève des transports pour ne pas aller travailler ? Les conditions sont strictes. Pourrez vous rester chez vous le 24 septembre lors de la prochaine grève annoncée ?
Pour ne pas aller travailler, il faut un cas de force majeure
La loi est stricte concernant les grèves dans les transports publics. En effet, pour rebrousser chemin en cas de perturbation, il faut l’implication d’un cas de force majeure. Ainsi, l’événement doit être à la fois imprévisible, insurmontable et indépendant de la volonté d’un individu. Or, la plupart des grèves ou perturbations importantes sont annoncées en amont. Le salarié ne peut donc invoquer ce droit de ne pas travailler et peut même se voir sanctionner.
L’entreprise peut décider d’une retenue sur salaire car il n’a pas d’obligation de rémunération sauf en cas d’accord collectif. Si le salarié est absent à répétition même lors de grèves, la sanction peut être encore plus lourde. L’employeur peut enclencher une procédure disciplinaire pour faute grave même si cela fini rarement devant les prud’hommes. La RATP fournit certes des justificatifs de perturbations mais c’est à l’employeur que revient le pouvoir décisionnaire.
Congés, télétravail, plusieurs solutions envisageables en cas de grève
Plusieurs possibilités s’offrent aux salariés pour répondre au problème des grèves de transport. En effet, le salarié peut poser un RTT ou un jour de congé avec l’accord de son employeur. Il est également possible de se mettre en télétravail. Néanmoins, il faut pour cela que le télétravail soit proposé par l’employeur lui-même. Les récentes ordonnances sont d’ailleurs favorables au télétravail pour les salariés puisque l’employeur doit désormais motiver sa réponse en cas de refus. Il peut même être formalisé par tout moyen dans le cadre d’un accord collectif.
D’autres solutions sont possibles pour le salarié. L’employeur peut ainsi proposer au salarié de travailler dans un local à proximité de son domicile. D’autres encore proposent tout simplement à leurs collaborateurs de rattraper les heures perdues un autre jour ou même le week-end. Enfin, les salariés sont également capables de se serrer les coudes lors de telles perturbations dans les transports. En effet, certains employés mettent en place des groupes de covoiturage pour pouvoir se déplacer sans difficulté… enfin presque.
L’équipe de myRHline