En restant au plus près des besoins des candidats et des talents, les employeurs augmentent leurs chances de mieux se connecter avec ces derniers, tant lors du processus de recrutement que dans leur quête de fidéliser les meilleurs éléments. Aujourd’hui, contre toute attente dans un monde déconnecté, le contact humain reste la priorité des jeunes en recherche d’emploi ou de bonheur au travail.
L’interaction humaine dans le recrutement : une priorité pour les jeunes
Selon une étude menée par The 5% Club et Schneider Electric UK, les jeunes souhaitent, de la part de leur futur employeur, un niveau élevé d’interaction humaine plutôt que l’utilisation de la technologie lors du processus de recrutement. L’enquête, menée auprès de 1000 jeunes et de leurs employeurs indique que plus de la moitié des personnes concernées jugent la technologie moins capable d’identifier les talents par rapport aux recruteurs humains. 1 % des répondants seulement ont déclaré qu’ils se sentaient plus à l’aise de travailler avec des moyens technologiques lors du processus de recrutement.
Cette étude montre également que près de 6 jeunes sur 10 souhaiteraient voir, lors du recrutement en entreprise, les outils technologiques représenter un quart du processus, contre trois quarts d’interaction humaine.
La conclusion de cette étude est sans équivoque : il s’agit, pour les employeurs, de trouver un équilibre entre le contact humain et l’utilisation de la technologie lors du recrutement de leurs candidats.
Des disparités entre les attentes des jeunes et les recruteurs
Le contact humain est donc une priorité pour les jeunes et c’est pour cette même raison que toutes les formes de recrutement traditionnelles comme les journées d’évaluation, le job dating et les salons de recrutement sont toujours appréciées par les jeunes, pour nouer des relations et pour se rendre compte par eux-mêmes de l’entreprise pour laquelle ils postulent.
La recherche menée par The 5% Group et Schneider Electric UK met également en évidence une disparité entre les préférences des jeunes candidats et ce que pensent les entreprises. En effet, près de deux tiers des employeurs pensent que les jeunes candidats s’attendent à ce que la technologie soit utilisée dans le processus de recrutement, alors que ceci ne concerne, en réalité, que 18 % d’entre eux. Si de nombreuses entreprises pensent que la technologie leur confère un avantage en tant qu’employeur, il est clair qu’elles doivent réfléchir à nouveau à cette idée.
Par ailleurs, les types de technologies actuellement utilisées par les employeurs ne semblent pas non plus correspondre à ce que les jeunes recherchent vraiment.
Faire correspondre les outils de recrutement aux attentes des jeunes
Si deux tiers des jeunes candidats se montrent favorables à l’utilisation du jeu cognitif lors du recrutement, seuls 9 % des employeurs ont déclaré utiliser cet outil. En outre, les expériences d’évaluation des connaissances en ligne et les vidéos à la demande ont été jugées de manière positive par les jeunes candidats interrogés, mais leur mise en pratique reste une préoccupation lointaine pour les employeurs.
Il s’agit donc, pour les entreprises, d’adapter l’utilisation de la technologie au processus de recrutement, afin de faire correspondre les outils utilisés avec ce que les jeunes trouvent attrayant, au risque de perdre des talents et de belles opportunités.
Dans un marché où les entreprises s’approvisionnent au cœur d’un même vivier de candidats et de talents, les entreprises doivent considérer le processus de recrutement comme faisant partie intégrante de leur marque employeur. Comprendre la manière dont les jeunes souhaitent être traités pendant le processus de recrutement revient ainsi à s’aligner par rapport à leurs attentes et à trouver le juste équilibre entre la touche humaine et la technologie.
Marylin GUILLAUME