Le e-learning a été la première modalité d’apprentissage moderne à sortir la formation du cadre traditionnel. Ont suivi le rapid learning, le serious game, le social learning et bien d’autres dérivés. Toutes ces tendances visent en réalité les mêmes objectifs : être plus performant et plus réactif face aux besoins de formation, ceci dans le but de développer le capital humain de l’entreprise et par conséquent d’améliorer la performance de cette dernière. Malgré tout, de grandes tendances se dégagent. Quelles sont-elles ?
Produire plus vite une matière pédagogique proche de l’information
Pour créer son capital pédagogique (cf livre blanc « Optimiser le capital pédagogique, le nouvel enjeu stratégique des services RH »), le premier enjeu de l’entreprise est de mettre en place les outils pour accélérer le processus de création de matière. Il est alors bon d’essayer de rapprocher au maximum l’acte de création de la formation du porteur du savoir : les outils dits de rapid learning sont un excellent moyen de répondre à cette exigence.
De nombreuses solutions informatiques permettent de faire du rapid learning, mais très peu offrent à un utilisateur de créer et de mettre en ligne, en quelques minutes seulement, une ressource pédagogique vidéo en utilisant son matériel informatique quotidien : webcam, micro, diaporama PowerPoint. Chez e-doceo, cette innovation est baptisée TvLearn. Elle amène une approche simplifiée qui démocratise et élargit la portée du e-learning à tous types de profils (formateurs, experts ou directeurs commerciaux) qui s’approprient cette modalité pour transformer l’information en formation.
C’est sur ce transfert vers l’information que se situe l’un des bénéfices majeurs du e-learning.
Il existe dans chaque entreprise une quantité incalculable de microévolutions quotidiennes qui revêtent parfois une importance majeure et dont l’équipe doit être avertie. Cela ne justifie toutefois pas la mise en place de journées de formation traditionnelles car il suffit de quelques minutes pour fournir aux collaborateurs les explications nécessaires. La formation à distance apporte ici un plus via 10, 15 ou 20 minutes de module en ligne. Grâce à une plateforme LMS, il sera possible d’identifier si la formation a été suivie et comprise en mettant en place une évaluation rapide.
e-learning et formation présentielle : le duo gagnant
Le second atout des nouvelles modalités de la formation est la mise en place de parcours blended learning, c’est-à-dire des formations qui alternent de phases à distance et des journées présentielles.
Ces dispositifs permettent une ingénierie riche et davantage orientée sur le moyen terme.
En effet, dans le cadre d’une formation dite traditionnelle, la relation apprenant/formateur est souvent limitée aux quelques heures que dure le face à face. Dans le cas du blended learning, la relation peut s’échelonner sur plusieurs semaines voire plusieurs mois grâce à un suivi à distance personnalisé assuré par le formateur (et même « e-formateur » puisque l’on parle de « e-tutorat »).
Pour conclure, il apparaît qu’une tendance n’en remplace pas une autre ou n’est pas plus efficace qu’une autre sur le plan pédagogique. Bien au contraire, il est évident que l’efficacité pédagogique se trouve dans la capacité de mixer intelligemment ces tendances. Qu’elle soit de nature formelle ou informelle comme dans le cas du social learning, la matière pédagogique suit toujours le même processus articulé autour du trio « création, gestion et distribution vers l’apprenant », avec pour objectif final le développement des compétences de l’apprenant. C’est sur cette chaîne de valeur que toute bonne solution informatique devrait s’appuyer : être capable de faire du e-learning scénarisé comme du rapid learning et gérer aussi bien la matière pédagogique présentielle que distancielle.
Jérôme Bruet