Depuis début 2007, il y a eu plusieurs gros coups de tonnerre dans les entreprises. Les crises suicidaires ont alors fait irruption dans les médias. Cela a entrainé de nombreux échanges, dialogues, colloques, commissions et beaucoup d’autres sont d’ores et déjà programmés d’ici la fin de l’année 2010.
My RH Line a rencontré Jean-Claude Delgènes, Directeur général du Cabinet Technologia, afin de faire l’état des lieux du stress en entreprise.
Suite à la très forte médiatisation et notamment celle du cas France Télécom, la France a quasiment rattrapé son retard sur le point de la compréhension global de la question du stress en entreprise. "Nous sommes en train de passer, aujourd’hui, au côté opérationnel dans la lutte contre les risques psychosociaux", explique Jean-Claude Delgènes. "Chacun a, à peu près, compris les grands facteurs. Nous avons passé le cadre du déni et nous dirigeons vers des démarches, plus positives, de prise en compte du stress. Celles-ci sont plus convergentes entre les différents acteurs de l’entreprise RH, IRP, santé au travail et vont permettre de calibrer les risques psychosociaux, de les cartographier mais surtout de mettre en place des actions correctrices. Nous sommes passés du stade du « comprendre » au stade du « faire ». Cela suppose une bonne compréhension de l’outillage, des méthodes à retenir et des erreurs à éviter."
Des mesures concrètes
"Chez Renault, par exemple, nous avons présenté une cinquantaine de mesures concrètes, et entre 120 et 130 chez France Télécom", explique Jean-Claude Delgènes.
"Il apparaît, en effet, important, par exemple, de procéder à la qualification des postes de travail en tenant compte du niveau de risque. Aujourd’hui, si vous exercez votre emploi derrière un guichet et recevez des personnes, vous pouvez être exposé à des risques psychosociaux (insultes, incivilités…). Cette classification des postes doit intégrer le niveau de risque professionnel.
Des salariés de plus en plus surveillés
Qu’espérer pour la suite ?
Anne-Sophie Duguay