Après une première tentative non concluante de mise en place d’un SIRH intégré il y a trois ans, le Groupe Manitou a opté pour le mode SaaS. Premier module lancé en janvier 2013, dernier qui ouvrira fin octobre : la rapidité de mise en œuvre a été le principal levier de décision. Mais attention, dans le cadre d’un tel projet, la conduite du changement peut être plus importante que prévue.
Le premier module du SIRH en mode SaaS du Groupe Manitou a été mis en place en janvier 2013, le dernier, relatif au recrutement et à la mobilité sera ouvert fin octobre.
Entre temps, les autres modules RH de la solution SuccessFactors, excepté la paie, sous HR Access depuis 2007, et la formation, ont été intégrés en France et dans les 18 filiales internationales du groupe. Une précédente expérience non concluante de mise en place d’un SRH intégré a motivé le choix du mode SaaS, « un ERP intégré est plus difficile à mettre en place au niveau international », comme l’explique Vincent Romain, responsable SIRH chez Manitou. Qui plus est, une solution SaaS offre la possibilité de se connecter de n’importe quel endroit, 24h heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Rapidité de mise en place mais lourde conduite du changement
« En un an, tout le SIRH a été mis en place, c’est le gros avantage et la principale motivation de notre choix car, avec le mode SaaS, on achète une configuration standard limitée en termes de personnalisation », complète Hélène Girardot, support functions HR manager chez Manitou. Si certains modules s’adaptent bien au standard d’autres nécessitent un gros travail de conduite du changement, la revue des talents (people review) et le recrutement notamment, car les repères habituels des utilisateurs ont pu disparaître.
« Lorsque nous formons les managers à certains modules, nous les prévenons des changements qu’ils vont connaître, dans les usages, la méthodologie ; c’est plus important qu’on ne le pense car le mode SaaS ne reproduit pas l’ancien système, faire changer l’état d’esprit et les habitudes peut être très lourd », poursuit-elle. Conduite du changement, formation et communication sont donc des points où porter son attention dans le cadre de la mise en place d’une telle solution.
Un choix fruit de compromis où la souplesse de l’outil l’a emporté comme le pointe Vincent Romain : « Avec un ERP, on est toujours confrontés à des projets de migration assez lourds, avec le mode SaaS, l’outil évolue de lui-même, c’est très souple et agréable. »
Le coût final peut être équivalent à celui d’un ERP
Autre point d’attention, le coût, moins conséquent que celui d’un ERP à la mise en œuvre. « Cela ne doit pas être un critère de choix », souligne Vincent Romain. « Avec une solution SaaS, on ne peut pas choisir de maintenir en interne une application, d’où un abonnement annuel qui rend dépendant de l’éditeur et un coût final qui peut être équivalent à celui d’un ERP ».
Sophie Girardeau