L’intelligence artificielle : Comment l’adapter au mieux dans la fonction RH ?
D’après le groupe IDATE DigiWorld, spécialisé dans l’économie numérique, le marché de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle devrait représenter 20 milliards d’euros d’ici 2020 contre seulement 2,5 milliards en 2016. L’apport de ces technologies nouvelles doit encourager les RH à réinventer leur profession dans le domaine du recrutement, de la formation et de la mobilité interne.
Il ne faut donc pas rater ce virage dont le maître mot est « l’adaptation » des compétences.
Affiner son recrutement par des algorithmes de Matching
L’apparition de logiciels d’automatisation basés sur des algorithmes prenant en compte la culture et la personnalité de l’entreprise, favorise un recrutement rapide et qualitatif aussi bien au niveau interne qu’externe, ou encore à travers les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn. Ces outils de matching calculent les liens de convergence entre l’annonce et la candidature à l’aide de mots-clés définis en fonction des compétences, ainsi que des centres d’intérêt du candidat.
Prédire le comportement des candidats par la réalité virtuelle
Est-il possible de prédire le comportement d’un candidat lorsqu’il sera en situation de travail ? C’est aujourd’hui chose faite avec la réalité virtuelle. Plusieurs entreprises innovantes travaillent avec ces produits à la pointe de la technologie afin de pouvoir anticiper la manière de se comporter du candidat grâce à la réalité virtuelle. Ce dernier est alors projeté dans un univers 3D le mettant en condition réelle dans son futur environnement de travail. Se former à ces nouvelles technologies permet aux RH de gagner un temps précieux dans le recrutement.
Adapter ses compétences en matière d’IA
L’intelligence artificielle concerne tous les domaines d’activités RH. Il faut donc veiller à adapter ses aptitudes et ainsi anticiper l’impact futur de l’IA. Le danger pourrait être le remplacement de l’humain par la technologie. Pour éviter une robotisation totale de la fonction RH, il convient
d’instaurer une complémentarité entre les compétences qui ne sont pas automatisables comme les capacités de contrôle et de décision du DRH, et les systèmes utilisant l’intelligence artificielle. Les logiciels de type chatbots ou machine learning permettent d’automatiser des tâches souvent routinières, il est donc nécessaire de se former rapidement à ces technologies pour ne pas rater le coche.
Le collaborateur « augmenté »
L’IA fait aujourd’hui bénéficier les collaborateurs d’outils les rendant plus autonomes. Elle leur permet de se former, de faire un point sur sa carrière et d’être coaché au quotidien. L’IA remplit donc plusieurs fonctionnalités : évaluer le collaborateur, lui faire des recommandations et également proposer des services. Les datas analysées par l’intelligence artificielle permettent aux RH de recevoir des notifications afin de pouvoir intervenir au moment adéquat auprès des collaborateurs, de même que dans l’ensemble organisation pour résoudre les problèmes inhérents au monde de l’entreprise. C’est donc main dans la main que l’homme et la machine fonctionnent le mieux, dans la mesure où leur coopération est maximisée.
Thimothée DECAUDIN