L’Association des responsables des Services généraux de l’Environnement au travail (ARSEG) a pour vocation de valoriser l’environnement au travail pour optimiser la performance de l’entreprise. Rencontre avec Gilbert Blaise, directeur délégué Environnement de travail de la SNCF et président de l’ARSERG depuis avril 2013.
Interview de Gilbert Blaise, Président de l’ARSERG
Pouvez-vous nous présenter l’ARSEG ?
L’ARSEG travaille auprès des directeurs des Services généraux et Environnement au travail, ainsi qu’aux côtés des prestataires de service. Nous comptons actuellement 2000 entreprises adhérentes. Notre mission est d’assurer leur mise en relation, de soutenir et d’informer les managers de l’Environnement de travail et de promouvoir cette filière. En France, cette dernière représente 110 milliards d’euros de budget, plus d’un million d’emplois et 25 métiers différents liés à la maintenance. Il s’agit de l’ensemble des fonctions support et des services nécessaires au fonctionnement normal d’une entreprise : l’accueil et le standard, la restauration, la propreté, les achats de matériel et de fourniture, la gestion du mobilier et de l’immobilier, des locaux techniques, les flottes de véhicules, l’entretien des bâtiments, l’organisation d’événements, mais aussi la qualité de vie et le bien-être au travail ainsi que la prévention santé…
Quelles tendances remarquez-vous concernant l’aménagement des espaces de travail ?
L’époque des grands « open space » est révolue. C’est une tendance que l’on remarque notamment lorsque les entreprises sont amenées à déménager et à revoir leur environnement professionnel. Si l’on reste sur des espaces de travail collaboratifs, les postes sont aujourd’hui moins nombreux et les meubles de bureau font désormais office de cloisons basses. De leur côté, les bureaux fermés sont pour la plupart vitrés, de sorte que l’ensemble de l’environnement professionnel bénéficie de la lumière extérieure. Parallèlement, on assiste au développement d’espaces ouverts, zens et conviviaux, où les employés peuvent se retrouver pour travailler sereinement et efficacement. Ces lieux sont en totale adéquation avec le déploiement des supports high-tech (smartphone, tablette, intranet…) qui développent aujourd’hui la mobilité dans le travail. Nous assistons également à la la mise en place de nombreux services afin de faciliter le quotidien des salariés comme la création de conciergeries d’entreprise, de salles de sport, de cafétérias…
L’environnement de travail a-t-il une réelle influence sur la qualité de vie au travail ?
Le bien-être des salariés est aujourd’hui essentiel, cela permet notamment de jouer sur les coûts cachés (arrêts maladie…) d’une entreprise. Un salarié travaillant dans de bonnes conditions de travail est beaucoup moins stressé, et de ce fait plus positif et productif. Ensuite cela dépend bien entendu de la politique de l’entreprise mais aussi de ses dirigeants. De manière générale, on observe dans les entités à l’environnement futuriste une meilleure capacité d’adaptation de la part des salariés dans le cadre de leur fonction.
Cette notion d’équilibre entre bien-être au travail et productivité a-t-il modifié le statut des Services généraux ?
L’environnement au travail est en pleine mutation. Aujourd’hui les Directions générales des entreprises ont pleinement pris conscience de son influence sur le bien-être des salariés. A ce titre, les Services généraux dont la principale mission concernait autrefois la logistique sont désormais plus que jamais sollicités pour contribuer à la politique RSE dans l’entreprise. Ils sont d’ailleurs de plus en plus rattachés à la Direction générale. Nous sommes donc devenus de contributeurs pleinement investis dans la performance de l’entreprise !
Gérald DUDOUET
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