Les premiers résultats de l’enquête Sumer 2017 menée par la DARES (Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) viennent de tomber. Cette enquête montre l’évolution des expositions des salariés du secteur privé aux risques professionnels sur les vingt dernières années. Si des améliorations au niveau des conditions et de l’intensité de travail sont notables, l’étude montre que les risques professionnels pour les salariés restent très élevés.
Les expositions aux risques professionnels diminuent mais restent importantes
Depuis 1994, dans le secteur privé, les expositions des salariés aux contraintes physiques ont baissé. Néanmoins, cela ne concerne pas le bruit qui lui reste stable. En effet, plus d’un tiers des salariés en 2017 s’expose à des nuisances sonores ponctuelles ou régulières. De plus, l’exposition à au moins un produit chimique concerne un tiers des salariés en 2017, soit à peine moins qu’il y a 20 ans.
Les salariés sont toujours très touchés par les produits cancérigènes au travail même si le signalement de ces produits progresse. Plus inquiétantes, les expositions aux risques professionnels concernent de nouveaux secteurs. Si cela concerne surtout les secteurs de l’industrie et de la construction, c’est celui des services qui s’expose de plus en plus depuis 20 ans. Un phénomène qui tend à se développer et qui touche donc davantage les employés du tertiaire.
Les conditions de travail ne s’améliorent pas vraiment
Les salariés se plaignent beaucoup moins de leurs conditions de travail en 2017 qu’en 2003. Notamment du fait qu’ils ont accès à de nombreux moyens pour faire leur travail. Si de ce côté-là des progrès sont à noter, il semble que l’intensité de travail soit encore trop importante. Pire, elle a même augmenté depuis 20 ans. Ce phénomène s’accompagne également d’une diminution de l’autonomie des salariés au travail. Ils sont moins en mesure de décider de leurs objectifs et de choisir leurs projets.
Les comportements hostiles au travail sont aussi présents qu’en 2003. En effet, les agissements sexistes, le manque de reconnaissance, et le mépris sont encore très élevés en entreprise et les améliorations trop légères. Le niveau de tension au travail reste lui toujours stabilisé vers le haut. Le problème persiste, pourtant, un salarié sur deux est couvert par des pratiques formalisées de prévention des risques professionnels. Cela montre que s’ils sont mieux perçus par les entreprises, les solutions pour réduire ces risques tardent à arriver.
L’équipe de myRHline