Dans le cadre d’une démarche de Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), l’entreprise définit d’une conduite écologique à différents niveaux de l’organisation. Souvent mise en place par le COMEX et les décideurs, les mesures RSE peinent parfois à se traduire au quotidien. Entrent en jeu les RH dont le rôle crucial contribue à pérenniser l’écologie au bureau, non seulement par des gestes pratiqués au quotidien mais une réelle démarche intégrée à l’ensemble de l’entreprise.
Do : Élaborer une charte pour un quotidien écologique au bureau
Si la démarche RSE est déterminée par les décideurs, une charte délimitant des recommandations plus précise permet de concrétiser la démarche RSE au quotidien. Pour pousser l’engagement, la DRH peut transformer l’impact environnemental en un projet collectif. D’une part, impliquer tous les collaborateurs permet d’aller en profondeur des enjeux écologiques de l’entreprise. D’autre part, les RH se positionnent en réel vecteur de changement.
Do : faire l’état des lieux de l’écologie au bureau
- Établir un diagnostic des performances écologiques en examinant les impacts principaux de l’activité de l’entreprise.
- Impliquer les managers sur le terrain dans l’analyse des impacts écologiques.
- Mesurer la maturité des collaborateurs sur le sujet de l’écologie.
- Identifier les leviers.
- Rapporter la démarche écologique aux priorités de l’entreprise.
Don’t : appliquer des solutions toutes faites
Quand on parle d’écologie au bureau, il est facile de se limiter à des solutions rapides plutôt que d’analyser les besoins plus en profondeur.
La réduction des déchets
Proposer une fontaine à eau au lieu de bouteilles en plastique individuelles part d’une bonne initiative, mais quid des gobelets en plastique ? Ici, la démarche écologique peut commencer dès à l’onboarding en offrant un mug de bienvenue à chaque collaborateur. Autre sujet courant, le papier et les impressions, afin de les réduire au strict nécessaire encore faut-il optimiser l’accès hors-ligne aux documents dématérialisés (formats PDF téléchargeables) ou hors-réseau d’entreprise.
La diminution de l’empreinte carbone
Les transports doux, le covoiturage, toutes ces solutions sont bien connues. En revanche, elles se conjuguent à l’organisation du travail, comme le télétravail, les horaires décalés et le choix de la visioconférence quand les intervenants ne travaillent pas sur le même site. Utiliser les transports en commun plutôt qu’une voiture privée nécessite un aménagement du rythme de travail. Par exemple, être contraint de revenir au bureau après un rendez-vous pour terminer sa journée peut provoquer un sentiment d’urgence et donc influer sur le choix du mode de transport.
Des pratiques numériques plus responsables
Il est facile de donner des consignes pour optimiser l’utilisation des outils numériques, mais encore faut-il que ces pratiques soient adoptées de façon durable. L’équipe RH peut dans un premier temps montrer l’exemple en communiquant davantage sur la messagerie interne de l’entreprise. Les bonnes pratiques peuvent faire l’objet d’un encart “geste écolo” dans la newsletter interne avec :
- Éteindre les appareils en veille en quittant le bureau le soir,
- Privilégier l’ordinateur portable quand il est possible,
- Utiliser des moteurs de recherche avec un impact écologique (Ecosia, Qwant, Lilo, etc),
- Communiquer par messagerie instantanée plutôt que créer des boucles de mail.
Do : Faire de l’écologie au bureau l’affaire de tous
Puisque les impacts écologiques peuvent être multiples et variés, se servir de la co-construction aide à mieux saisir tous les enjeux. Vous pouvez choisir de solliciter l’intelligence collective sous le format d’un séminaire de réflexion autour de l’impact environnemental. Focalisez-vous sur une thématique connue de tous comme les déplacements réguliers si votre activité s’articule sur plusieurs sites.
Do : Mesurer pour améliorer via un rapport d’impact environnemental annuel
La consommation énergétique des locaux, l’empreinte carbone, la masse de déchets émis, tous ces facteurs sont mesurables (tout comme l’épanouissement et la QVCT). Un bilan annuel montrera les améliorations et les progrès qu’il reste à faire. Vous pouvez organiser des défis par départements avec des objectifs à atteindre par équipes de collaborateurs. Attention, toutes les équipes ne font pas forcément face au même impact environnemental, déterminez d’objectifs réalistes pour chacun.
Don’t : S’arrêter aux bonnes intentions
Un rapport annuel pointera certes vers des choses à améliorer, il propose aussi d’aller plus en profondeur et de soulever de plus grandes questions autour de l’activité de l’entreprise, de ses métiers ou de l’opérationnel. Par exemple, les RH identifieront certainement des mutations de métiers plus en phase avec des objectifs liés à réel engagement RSE. Ils pourront donc proposer des formations pour davantage intégrer le développement durable au cœur de l’activité.
Do : amorcer une transformation écologique
L’écologie est non seulement l’affaire de tous, elle mérite une approche à long terme. Opérer un réel changement de l’intérieur et au travers de toute l’organisation nécessite d’intégrer ces nouvelles habitudes écologiques à la culture d’entreprise. L’impact environnemental peut venir s’aligner avec d’autres sujets de transformation comme la digitalisation. L’entreprise s’engage alors dans une réelle approche systémique, vers un développement durable intégré à sa raison d’être.
En somme, la DRH profite de son rôle crucial de lien entre les décideurs et le corps social pour embarquer le capital humain vers une diminution de l’impact environnemental à l’échelle de toute l’organisation. Cette mission s’articule alors autour de la conciliation de l’activité, l’engagement des humains et la nature de l’environnement dans lequel l’entreprise se positionne.
Mai TREBUIL
Cet article pourrait vous intéresser : Responsable RSE