L’addiction se manifeste par une dépendance, un manque. Cela peut être lié à des produits comme l’alcool, le tabac ou encore les drogues. Mais pas que ! Les conduites addictives sont un phénomène de plus en plus fréquent. Il s’agit d’une problématique particulière difficile à appréhender. Explications !
Les addictions : comment les reconnaitre ?
Les problèmes survenant de conduites addictives touchent de plus en plus d’entreprises car elles peuvent être à l’origine d’accident du travail.
Notez-le : selon une enquête récente, un salarié français consomme de l’alcool au cours de sa journée de travail et la plupart du temps, l’alcool est responsable de 50% des accidents et 34% de l’absentéisme, ce qui est énorme !
Le comportement de conduite addictive regroupe l’ensemble des conduites à un produit, à un comportement ou à une personne, impliquant un besoin impulsif et répétitif de consommation ou d’utilisation.
Notez-le : le code du travail parle de certains produits comme l’alcool et le tabac susceptibles de relever de cette pathologie.
L’employeur a de nombreuses obligations dont celle de veiller à la sécurité et à la santé des salariés. En effet, sa responsabilité pénale peut être engagée en cas d’accident du travail ou encore de maladie professionnelle. C’est effectivement son devoir d’agir juridiquement !
Une obligation de sécurité pèse sur l’employeur !
Par ailleurs, l’addiction est une dépendance. Le collaborateur se trouve dans l’impossibilité de se contrôler
Notez-le : l’addiction est un problème de santé et de sécurité au travail donc l’affaire de tous !
Les addictions : comment les prévenir ?
Comment le chef d’entreprise peut agir face à un collaborateur pris de conduites addictives ? Car ces comportements peuvent entrainer la mise en danger de la santé des collaborateurs.
La prévention repose sur la mise en place d’une démarche collective. En effet, l’idéal étant de mettre en place un dispositif indiquant les modes d’intervention lorsque se présente une situation de danger.
Notez-le : le document unique doit contenir l’ensemble des facteurs de risque !
Il est primordial de rappeler que par exemple la consommation de produits stupéfiants dans les locaux de l’entreprise est considérée comme une faute grave pouvant justifier la rupture immédiate du contrat de travail.
Notez-le : la plupart du temps, le collaborateur en question fera l’objet d’une sanction disciplinaire.
Si le manager est confronté à une situation de ce genre, la visite médicale sur sa demande peut permettre de diagnostiquer un éventuel comportement addictif. En effet, il revient au médecin du travail de prévenir l’employeur si nécessaire. Cela peut constituer un moyen de lutter contre les comportements addictifs.
Par ailleurs, il est impératif de rappeler que le collaborateur, de son côté, doit prendre soin de sa santé et de sa sécurité en fonction de l’étendue de ses fonctions. Le tout est de voir la réalité en face et de ne pas se la voiler. On parle de co-responsabilité entre l’employeur et le collaborateur pour la prise en charge effective et préventive des comportements addictifs.
Le plus important dans la manière d’appréhender les addictions reste l’information. Cela consiste donc à éviter les conduites addictives par la formation et l’information.
Notez-le : la plupart du temps, des éléments relatifs aux addictions sont prévus dans le règlement intérieur ainsi que des sanctions.
Par ailleurs, par exemple, une politique préventive en matière de drogues permet de devancer les problèmes des addictions au travail ou au moins empêcher que les problèmes s’empirent.
Notez-le : certains secteurs sont plus touchés que d’autres !
La Direction des ressources humaines, le CHSCT doivent être impérativement impliqués dans l’action et la prévention des risques liés aux addictions.
Yasmine BELHO