Capacité à prendre des décisions dans des situations complexes, en tenant compte d’une multitude de facteurs, le raisonnement critique est une compétence encore très peu évaluée au sein des entreprises françaises. Pourtant, cette aptitude observée à la loupe par les organisations anglo-saxonnes, est une compétence primordiale dans l’accomplissement des missions d’un manager.
« Le raisonnement critique est une compétence intrinsèque à la fonction de manager, et ce quel que soit le domaine d’activité, analyse Mariya Jilinskaya, responsable Recherche et Développement de Central Test. Chacun dans leur contexte, ces managers ont tous la nécessité de prendre des décisions qu’ils puissent argumenter et justifier, en intégrant des paramètres humains, financiers, stratégiques, prévisionnels… ». Un phénomène qui ne fait généralement que s’accroître en grimpant les échelons des responsabilités.
Pourtant, cette compétence primordiale pour un manager est encore très rarement prise en compte dans le monde de l’entreprise : « les outils français restent concentrés sur l’étude d’une logique élémentaire, linéaire, alors que pour évaluer le raisonnement critique, il faut mettre la personne dans une situation complexe en tenant compte de beaucoup plus d’éléments que ceux prévus dans un test psychométrique classique », ajoute-t-elle.
Parmi les tests de raisonnement critique les plus connus, figure le GMAT, notamment utilisé dans toutes les grandes écoles américaines pour la sélection de leurs candidats en MBA.
L’intérêt s’accroît
Sur le marché français, rares sont les tests à l’image du GAAT, élaboré par Central Test, à la demande de ses clients chasseurs de tête et cabinets de recrutement ,explique la responsable Recherche et Développement : « nos clients avaient besoin d’un outil adapté à l’évaluation de profils très expérimentés postulant à des fonctions de top management ». Créé il y a trois ans, l’outil de Central Test demeure toutefois peu utilisé par les entreprises « rares sont celles qui initient la demande mais dès qu’elles y ont recours, elles en sont satisfaites. » Pour Mariya Jilinskaya, ce sont des différences culturelles qui expliquent en partie l’intérêt encore frileux des sociétés françaises : « ces tests correspondent tout à fait à la démarche anglo-saxonne, une approche par aptitude, alors que les entreprises françaises restent encore trop centrées sur leur approche par diplôme ».
Cette capacité de raisonnement critique, n’est pas un trait de caractère décelable dans un test de personnalité classique, mais une compétence, une aptitude qui s’acquiert et s’affine au fil des expériences sur le terrain. « Elle peut également se développer et se consolider par le biais de séances de coaching et de formations en développement personnel », conclut Mariya Jilinskaya.
À propos de l’auteur
Titulaire d’un Master 2 en psychologie à Paris V et chargée de cours à l’Université Paris V – René Descartes, Mariya Jilinskaya est également responsable Recherche et Développement de Central Test. Central Test, éditeur français de tests psychométriques, est aujourd’hui l’un des leaders du marché de l’évaluation en ligne et accompagne plus de 3 500 entreprises dans leur management quotidien des Ressources Humaines. Plus d’informations sur www.centraltest.fr
Titulaire d’un Master 2 en psychologie à Paris V et chargée de cours à l’Université Paris V – René Descartes, Mariya Jilinskaya est également responsable Recherche et Développement de Central Test. Central Test, éditeur français de tests psychométriques, est aujourd’hui l’un des leaders du marché de l’évaluation en ligne et accompagne plus de 3 500 entreprises dans leur management quotidien des Ressources Humaines. Plus d’informations sur www.centraltest.fr