Arc International recevait en juillet 2012 le Trophée de l’économie responsable par le Réseau Alliances. Cette récompense vient mettre à l’honneur les bonnes pratiques et l’engagement du leader mondial des arts de la table en matière de responsabilité sociétale. Elle valorise son action de revitalisation menée depuis 2004 dans le cadre du contexte de transformation de son site de production historique à Arques (62).
Créé à Lille en 1993, le Réseau Alliances est une association de professionnels dont l’ambition est d’accompagner les entreprises dans l’amélioration de leurs performances tout en respectant l’homme et l’environnement. Par ses Trophées de l’économie responsable, ce réseau, faisant de la transmission par l’exemple son credo, récompense chaque année les bonnes pratiques des entreprises du Nord Pas-de-Calais en matière de RSE. Le 12 juillet dernier, pour sa 18e édition, le palmarès mettait à l’honneur douze entreprises de toutes tailles et secteurs largement engagés en matière de responsabilité sociétale.
Exigences économiques et production responsable
Parmi les entreprises récompensées, Arc International remporte le « Trophée Or » de la catégorie des entreprises de plus de 500 salariés pour la qualité de sa politique sociale et environnementale. « Depuis toujours, explique Jose-Maria Aulotte, directeur ressources humaines, communication et développement durable, la démarche RSE fait partie intégrante de la stratégie d’Arc International. Elle fait de l’accompagnement social de ses collaborateurs en France, comme dans ses filiales étrangères, une véritable priorité. Notre action s’inscrit dans une recherche du juste équilibre entre exigences économiques et production responsable. »
A cette occasion, le leader mondial des arts de la table est mis sous les feux des projecteurs pour l’intégration de la RSE dans la démarche de restructuration de son grand site de production du nord de la France. Le bilan et les chiffres sont en effet éloquents : 1,2 million d’heures de formation, une revitalisation du territoire avec la création de plus de 1 OOO emplois et une vingtaine de nouvelles entreprises, le retour aux bénéfices sans licenciement. L’entreprise a ainsi su mener le plan de transformation de son site historique en évitant tout départ contraint. « Ce qui a intéressé le Réseau Alliances, explique Jose-Maria Aulotte, c’est l’action que nous menons au niveau de notre site de production à Arques et de la redynamisation du bassin de l’emploi de cette région. Nous nous trouvons au croisement de plusieurs stratégies et interventions qui nous ont obligés à appréhender différemment nos plans sociaux et à aller bien au-delà de nos obligations. » Une ambition qui est passée par la signature de trois conventions de revitalisation (2005-2008, 2009-2010, 2011-2013).
Faire venir les entreprises et se former
Concrètement, en tant qu’entreprise très implantée sur son territoire, l’équipe d’Arc International a fait se mobiliser les instances politiques et économiques locales ainsi que l’État pour attirer de nouvelles entreprises, les accompagner – en leur facilitant l’accès à ses propres terrains notamment – et trouver les emplois susceptibles d’accueillir des anciens salariés de chez Arc. « Certes, l’idée qu’il faille repenser son emploi, quitter Arc pour rejoindre une entreprise dans un secteur totalement différent n’a forcément pas été facile au départ. Mais à force d’un travail pédagogique, de formations, chacun a pu se rendre compte que le travail était aussi ailleurs et tout à fait accessible. ». Et côté formation justement, le groupe a mis la barre haut avec un vaste plan qui a permis, entre autres, la mobilité interne de plus de 1 000 personnes. « Nous avons mis en place un plan de formation volontairement généraliste : les savoirs de base, la façon de se présenter, la capacité de chacun de vendre son savoir et de se reconvertir sur une autre industrie… mais aussi les moyens de faire aboutir un projet de création d’entreprise.»
Selon Jose-Maria Aulotte, toute la réussite de ces actions réside également dans la constitution d’une équipe interne pluridisciplinaire dédiée à cette revitalisation. « Si au départ, explique-t-il nous nous sommes appuyés sur des organismes externes, nous avons rapidement estimé que nous pouvions ensuite maîtriser en interne toute cette politique en constituant une équipe, avec un directeur dédié, capable de travailler avec le tissu économique local et d’engager une politique dynamique sur cet aspect particulier. »
Audrey Caudron-Vaillant
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