Le groupe Altran* intervient depuis trente ans auprès des plus grands acteurs des secteurs de l’aérospatial, automobile, énergie, télécommunications, etc.
Leader mondial du conseil en innovation et ingénierie avancée, il est présent dans plus de vingt pays répartis entre l’Europe, l’Asie et les Amériques et propose des accompagnements spécifiques sur des marchés dédiés et de proximité.
Dans ce contexte, il a mis au sein de sa politique RH une stratégie de mobilité géographique particulièrement précise qui correspond tant aux besoins de sa clientèle qu’à l’évolution de carrière de ses collaborateurs. Les explications de Claude Cohen, DRH du groupe Altran.
En quoi la mobilité géographique est-elle un élément-phare de votre politique RH ?
La mobilité géographique chez Altran est un élément fondamental pour répondre aux sollicitations de nos clients qui ont des activités à l’international. Beaucoup d’entre eux nous demandent de les accompagner dans leur développement dans de nombreux pays, en Europe, en Inde, en Chine et récemment en Amérique du Sud. Notre volonté est de les soutenir localement et à travers le monde.
Cette mobilité géographique vient également satisfaire les demandes de nos collaborateurs, de nombreux ingénieurs plutôt jeunes (nous avons aussi de plus en plus de seniors) qui espèrent des possibilités de carrière à l’international. C’est un aspect très attractif sur lequel nous communiquons. Nous touchons une population qui se dit très mobile et très sensible à ce sujet… même si dans les faits, les missions à l’étranger ne correspondent pas forcément aux aspirations et qu’il est parfois difficile de trouver des candidats.
Quels sont les chiffres de la mobilité chez Altran ?
En 2011, nous avons recensé plus de 9 800 déplacements dans 90 pays tandis que nous sommes présents avec des bureaux dans une vingtaine de pays. Nos implantations et nos projets à l’étranger offrent un large éventail de destinations à même de satisfaire les ambitions, professionnelles ou personnelles des ingénieurs que nous recrutons. En deux ans nous avons réalisé près de 100 mobilités avec installation dans le pays d’accueil et elles ont été effectuées avec succès.
En plus de ces mobilités en contrat local, nous avons de nombreux détachements. Pour la majorité d’entre elles, il s’agit de contrats de six mois à un an. Nous avons en revanche peu de collaborateurs en expatriation.
Quels sont les outils RH mis en place dans le cadre de cette mobilité ?
Dans le cadre du déploiement de notre activité à l’international, nous avons mis en place dès 2006 le programme Mov’Altran, un outil au service de nos collaborateurs qui donne les clés d’accès à la mobilité géographique au sein du groupe : règles de fonctionnement, questions sur la rémunération, publication des offres d’emploi sur un intranet dédié, candidatures des salariés qui veulent se positionner à l’étranger, publication d’un guide mobilité…
L’équipe mobilité et RH accompagne également les collaborateurs dans leurs parcours et offre une assistance en matière d’immigration, de couverture sociale, de fiscalité et de sécurité dans le pays d’accueil (nous demandons parfois à nos consultants de se rendre dans des pays à risque et cette notion de sécurité est primordiale pour nous). Il s’agit de professionnels organisés en réseau maîtrisant parfaitement le sujet de la mobilité et qui contribuent à en assurer le succès.
Nous avons, par exemple, à l’heure actuelle, besoin d’experts automobile et plutôt d’origine allemande pour accompagner nos clients en Chine. Nos équipes travaillent donc entre autres sur les problématiques fiscales et sociales liées aux pays de départ et d’arrivée.
Enfin la question du retour dans le pays d’origine des collaborateurs qui ont bénéficié d’une mobilité est également une problématique que nous avons à gérer, et nous travaillons beaucoup avec nos équipes de management dans ce sens.
Propos recueillis par Audrey Caudron-Vaillant
*Altran est le leader mondial du conseil en innovation et hautes technologies.
Il compte 17 000 collaborateurs répartis dans plus de 20 pays.