Selon le baromètre AFINEF* d’octobre 2014, 90 % des entreprises françaises ont adopté le e-learning pour former leurs salariés. Parallèlement, d’un point de vue planétaire, le marché du e-learning à destination des entreprises devrait croitre de 13 % par an, d’ici à 2017… Quel avenir pour ce business d’envergure ? Etat de lieux.
Doit-on aujourd’hui encore parler de e-learning ? Ou plutôt aborder plus globalement la formation à distance, sous le terme de digital learning. Après tout, n’intègre-t-on pas à ce jour toute la force du digital (illustration 3D, serious game, vidéo en ligne…) et l’ensemble des plateformes numériques (ordinateur, tablette, smartphone…) dans ce dispositif ? Sans aucun doute. Selon une enquête de l’Observatoire Cegos sur les grandes pratiques de la formation professionnelle menée en France, en Allemagne, au Royaume-Unis, en Espagne et en Italie, 60 % des salariés européens sont formés par le biais du e-learning. Monté en puissance, selon cette même étude, le mobile learning soit la formation sur mobile ou tablette est passé de 8 % à 35 %, entre 2010 et aujourd’hui. De quoi juger de la performance de cette modalité d’apprentissage désormais accessible au plus grand nombre et à n’importe quel moment. Une liberté d’action à laquelle s’ajoute l’aspect communautaire du social learning qui amène à fédérer sur LinkedIn, Viadeo, Twitter (…) des communautés d’apprentis mais aussi d’experts à même de mutualiser leurs propres ressources pour parfaire leur enseignement.
Le Big Data au service du e-learning, fantasme ou réalité ?
Dans cette notion d’échanges et de partages de connaissances, après avoir séduit le monde de l’éducation, les MOOC’s , ces cours en ligne, gratuits et accessibles à tous, s’installent dans l’univers de l’entreprise. Parfois sous le nom de COOC’s, ils sont alors orchestrés par des salariés ayant une expertise dans un domaine de compétences et destinés à un maximum de collaborateurs de l’entreprise. Souvent courts et efficaces, basés sur des mises en situation réelles, ces cours sont alors un gage d’expériences réalistes et une valorisation de la gouvernance d’entreprise. Toujours dans cette idée de performance, le Big Data, devenu l’un des enjeux majeurs du marketing est également appelé à jouer un rôle capital dans le développement du e-learning. Des feedbacks des apprenants aux informations captées sur leurs parcours en passant par leurs échanges sur les réseaux sociaux (…), le recueil et l’analyse des données relatives à leur mode d’apprentissage et aux résultats obtenus sur les LMS – les plateformes de e-formation – vont nécessairement optimiser les modules de formation. L’avenir du e-learning s’apparente donc, associé à des d’algorithmes de plus en plus performants à des sessions sur-mesure, adaptée au cas par cas… Quoi qu’il en soit à ce jour, selon une enquête menée par e-Doceo, l’un de leader sur le marché français du e-learning, en partenariat avec l’ISTF*, les formations à distance préférées des entreprises sont le e-learning pour 38 %, le vidéo learning pour 21%, la classe virtuelle pour 19%, le serious game pour14% et le social learning pour 8%… Et demain ?
*AFINEF : l’Association Française des Industriels du Numérique dans l’Education et la Formation
*L’ISTF : L’Institut Supérieur des Technologies des Formations
Gérald Dudouet