Lorsque l’on évoque le mécénat, la première notion qui apparaît est celle d’un soutien financier. Humaneo, agence de conseil en gestion des Ressources Humaines, a créé Koeo.net, la première plateforme de mécénat de compétences. Le principe est simple : proposer aux collaborateurs de l’entreprise de mettre à la disposition d’associations d’intérêt général leurs compétences spécifiques : gestion, comptabilité, informatique, marketing, … Le mécénat de compétences est un outil de mobilisation et de fédération des salariés qui a l’avantage de rendre service.
My RH Line a rencontré Jean-Michel Pasquier, fondateur de Koeo.net.
My RH Line : Pouvez-vous nous présenter Koeo?
Jean-Michel Pasquier : A l’origine, nous sommes une agence de conseil en gestion des RH, Humaneo. Nous avons créé le service Koeo il y a à peu près un an et demi. Au départ, il s’agissait d’un service interne à l’agence. Nous nous sommes aperçus que nos clients, qui sont essentiellement des DRH, éprouvaient de plus en plus le besoin de mettre en place des opérations de mobilisation de salariés au travers de l’action solidaire et citoyenne. Nous avons alors créé la plateforme afin de faciliter le développement du bénévolat de compétences en France et de permettre le matching entre les associations et les entreprises ainsi que l’accompagnement, en terme de communication, information et pédagogie des salariés.
M. R. L. : Quel type d’entreprises font appel à vos services?
M. R. L. : Ces opérations de mécénat s’effectuent-elles sur la base du volontariat pour les salariés?
J.-M. P. : La démarche est volontaire de la part de l’entreprise, et elle l’est également totalement de la part du salarié. C’est une mécanique que l’entreprise propose et le salarié dispose. En aucun cas il n’y a d’obligation à faire du mécénat de compétences pour un salarié si son entreprise décide d’en faire.
M. .R. L. : Quel bénéfice en tirent les salariés et les entreprises?
J.-M. P. : Il est colossal. Les entreprises veulent s’impliquer de plus en plus, en particulier par rapport à la génération Y (25-35 ans). Il y a une demande très directe et très effective des nouveaux entrants, notamment au niveau des entretiens d’embauche pour savoir comment l’entreprise s’implique dans la citoyenneté. Ils sont jeunes diplômés, revendiquent un salaire et une perspective de carrière mais ils souhaitent aussi savoir quels engagements concrets va développer l’entreprise dans son activité sociale. Le Mécénat de compétences est l’un des rares outils qui permet à l’entreprise de prouver qu’elle accompagne ses collaborateurs dans une démarche citoyenne. C’est ce qui fait un peu la différence avec le bénévolat de compétences qui s’effectue sur le temps privé, l’entreprise y a un rôle très limité. Le mécénat s’effectuant sur le temps de travail, l’entreprise s’implique complètement.
M. R. L. : Combien avez-vous d’entreprises sur votre plateforme?
J.-M. P. : Nous avons lancé la plateforme en 2 vagues. Il y a un peu plus d’un an, nous avons communiqué auprès des associations. Nous en recensons à peu près 130 (Unicef, Secours catholique…). Elles représentent, en France, un bon millier d’associations chacune, soit en tout près de 8000 associations en présence terrain, le but du jeu étant d’avoir vraiment un maillage sur l’ensemble du territoire.