Aujourd’hui, la Gestion des Temps et des Activités (GTA) a un rôle transverse et pilote des processus opérationnels. La conformité et l’amélioration des processus RH ne sont plus les seules priorités. La question de la maintenance, de l’évolution, de la réduction du TCO (Coût Total de Possession) des applications de GTA se pose donc de plus en plus. La Tierce Maintenance Applicative (TMA) apparaît comme une solution viable et efficace. Le point avec Patrick Hautefort, Directeur Service Clients d’Horoquartz.
La Tierce Maintenance Applicative des solutions de GTA est-elle spécifique ?
Fondamentalement, les objectifs des clients sont les mêmes que pour les autres applications du SIRH. Mais dans la pratique, il y a des vraies spécificités liées à ce métier.
La GTA est marquée par des changements fréquents de législation, une profusion de conventions collectives et d’accords d’entreprise qui évoluent au gré des négociations. Ceci conduit à des modifications régulières des réglementaires et des paramétrages chez les utilisateurs. Des délais d’application parfois très courts peuvent compliquer l’exercice.
Il est donc de plus en plus difficile pour un client de maintenir des équipes internes qui ont les compétences sur les aspects réglementaires et sur l’application pour faire évoluer sereinement et rapidement leur solution de GTA. Très souvent cette compétence interne repose sur quelques personnes. Si ces ressources quittent l’entreprise ou sont occupées à d’autres tâches plus prioritaires, l’entreprise se trouve dans une situation délicate. Externaliser tout ou partie de la maintenance applicative, c’est aussi sécuriser les ressources.
L’aspect méthodologique est-il différenciant ?
La méthodologie de TMA applicable à une solution de GTA n’est pas très différente de celle d’autres applications du SIRH. Sauf que la criticité d’une application de GTA est en général bien supérieure. Dans une entreprise, tout le monde ou presque est susceptible d’utiliser la GTA à tout moment de la journée : salariés, managers, DRH… C’est souvent la deuxième application la plus accédée après la messagerie. De plus, elle est sensible socialement parlant. C’est ce qui explique que le niveau de service attendu d’une TMA pour ce genre d’application est souvent très élevé.
Toute évolution réglementaire, toute montée de version, tout changement dans les interfaces doit se faire avec des processus et un contrôle qualité normalisés. De ce point de vue, la TMA permet souvent un gain qualitatif.
Dans le domaine de la gestion des temps et des activités, la TMA est-elle réservée aux grandes entreprises ?
Si on regarde ce qui constitue le coût d’un contrat de TMA, on constate que l’initialisation du projet est une composante importante. Cette phase comprend la prise de connaissance du projet, l’élaboration documentaire, la constitution des environnements, la mise en place des méthodes de travail. Ce coût peut être réduit si le déploiement de la solution de GTA a été bien industrialisé et documenté, plus encore si la TMA a été envisagée dès le départ.
Pour la marche courante, la mutualisation et la spécialisation des ressources conduisent nécessairement à des économies d’échelle pour les clients.
Notons enfin que le propre d’une offre de TMA est d’être modulaire et qu’en dehors d’un socle minimum, les services externalisés peuvent être adaptés suivant le contexte et la prestation attendue. De ce fait, l’offre de TMA devient plus accessible à des entreprises de taille moins importante.