À horizon 2024, France Travail devrait être le successeur officiel de l’historique Pôle emploi. Dans le cadre du projet de loi “plein emploi” censé être présenté ce mercredi en Conseil des ministres, le gouvernement devrait d’ailleurs acter la naissance de France Travail.
Chaque personne inscrite à France Travail devra signer un contrat d’engagement dès le début de son parcours vers l’insertion professionnelle.
Mais comment se traduira le projet ? Qui sont les acteurs concernés ? Où en est la réforme ?
On vous en dit plus dans cet article.
Avec France Travail, un objectif “plein emploi” pour 2027
En mars 2022, le président de la République annonçait déjà son engagement lors du discours d’Aubervilliers : « Nous transformerons Pôle emploi en France Travail pour mettre en commun les compétences de Pôle emploi, des régions, [des départements] et des missions locales. »
L’objectif du gouvernement avec France Travail ? Atteindre le plein emploi et, plus précisément, un taux de chômage aux alentours de 5 % d’ici à 2027. Et pour cause : à ce jour, le taux de chômage s’élève à plus de 7 %.
Mais qui sont les acteurs institutionnels qui constituent France Travail ?
Il s’agit non seulement de l’État, mais aussi des missions locales (jeunes), de Cap emploi pour les personnes en situation de handicap, des collectivités territoriales, des associations d’insertion professionnelle, des CAF, etc.
L’ensemble de ces acteurs aura pour mission d’optimiser l’accueil, l’insertion, l’orientation, l’accompagnement des personnes sans emploi en matière de formation, d’insertion professionnelle et de placement des personnes en recherche ou qui sont confrontées à des difficultés sociales.
Les grands objectifs de France Travail
Le ministre du Travail Olivier Dussopt a dernièrement rappelé quels étaient les grands objectifs de France Travail :
- Un meilleur accompagnement vers l’insertion professionnelle des personnes en ayant le plus besoin, “en évitant les ruptures de parcours”, indiquait le communiqué de presse Comité des parties prenantes France Travail du ministère ;
- L’amélioration de l’offre de services aux organisations professionnelles pour mieux révéler le potentiel d’emploi et diminuer le nombre d’emplois vacants ;
- Se référer à un écosystème “plus lisible” répondant mieux aux enjeux territoriaux, par le biais d’outils communs et partagés.
“D’ores et déjà, des pilotes visant à déployer un accompagnement plus personnalisé et intensif pour les allocataires du RSA sont lancés dans 18 territoires de départements volontaires. Les dispositions législatives nécessaires à la mise en ouvre de France Travail feront l’objet de concertations prochaines avec les acteurs concernés, dans la perspective d’un projet de loi d’ici l’été”, indiquait le communiqué susmentionné.
Elisabeth Borne était à Laval pour expérimenter la réforme
Jeudi 1er juin dernier, la Première ministre française Elisabeth Borne était en Mayenne, accompagnée d’Olivier Dussopt, pour parler plein emploi.
Pourquoi ce département ? Car ce dernier expérimente précisément un passage à France Travail. Après une réception organisée à la Préfecture de la Mayenne, Elisabeth Borne s’est rendue au Palindrome (Laval) pour un forum dédié spécialement à l’emploi.
Durant ce forum, la Première ministre a pu rencontrer des demandeurs d’emploi, mais aussi des jeunes Lavallois en formation pour décrocher un job.
Plus tard au cours de cette journée, la Première ministre a également rendu visite à l’entreprise de transport Bréger (Saint-Berthevin), qui connaît des difficultés de recrutement. Elisabeth Borne a participé à une table-ronde et a signé un premier protocole “France Travail”, aux côtés de la présidente de la région Pays de la Loire Christelle Morençais.
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