Elisabeth Borne, ministre du Travail, a signé dix nouvelles conventions cadres avec des opérateurs de compétences (OPCO). Cette démarche en faveur de la formation des salariés s’inscrit dans le cadre du plan France Relance. Le programme finance ainsi le FNE-Formation, qui voit ainsi son financement augmenter de 240 millions d’euros.
La formation face à la crise du Covid-19
La crise du Covid-19 est évidemment une crise sanitaire, mais elle a aussi un très fort impact sur l’économie. Ainsi, le dispositif FNE-Formation a été repensé pour répondre aux conséquences de cette crise.
“Le dispositif FNE-Formation vise à répondre aux besoins des entreprises en activité partielle”, indique le ministère. Il permet aussi d’accompagner les salariés en activité partielle de longue durée. Les entreprises en difficulté peuvent aussi y avoir recours afin de préparer la sortie de crise.
En signant les dix nouvelles conventions, le ministère espère accompagner la formation des salariés. Les conventions concernent ainsi l’ensemble des secteurs. Elles semblent cependant être pensées pour soutenir les activités particulièrement touchées comme l’hôtellerie, la restauration ou encore le transport aérien.
Des milliers de formations financées
Dans le cadre de ces nouvelles conventions avec des OPCO, des milliers de formations vont pouvoir être dispensées. Les OPCO auront à leur charge de mettre en œuvre le dispositif. Ce sont elles qui doivent cibler les entreprises, qualifier leurs besoins et leur proposer des solutions.
Au total, 48 000 parcours de formation des salariés vont être financés, annonce le ministère. Ils sont classés en quatre catégories distinctes.
- Le parcours reconversion. Il permet à un salarié de changer de métier ou de secteur au sein d’une même entreprise.
- Le parcours certifiant. Il permet à un salarié d’obtenir un diplôme ou encore un certificat de qualification professionnelle.
- Le parcours compétences spécifiques. La crise du Covid-19 ayant rebattu les cartes dans bien des domaines, le parcours permettra de découvrir de nouveaux procédés ou de nouveaux marchés.
- Le parcours anticipation des mutations. Qui permet aux salariés d’intégrer des formations faisant la part belle au numérique ou encore à des compétences métier spécifiques.
La ministre du travail a commenté la signature de ces conventions. “Je me réjouis de la finalisation de ces nouvelles conventions qui sont une grande avancée pour encore mieux accompagner l’ensemble des secteurs d’activités impactés par la crise. Dans certains cas, la crise a été un accélérateur des mutations déjà à l’œuvre, comme la digitalisation dans le commerce, ce qui suppose de renforcer l’effort de formation”.
Elsa Taillandier