Si l’on en croit les résultats de l’enquête Edenred-Ipsos réalisée auprès de salariés à travers 15 pays, le bonheur au travail pourrait bien être une affaire de culture. Si 7 salariés sur 10 se disent satisfaits de leur bien-être au travail, certains pays se distinguent des autres au niveau des résultats. Et qu’en est-il des salariés français ?
Mesurer le bien-être au travail : les outils mis en place
Dans cette 11e édition du baromètre Edenred-Ipsos, 14 000 salariés ont été interrogés et, pour la première fois, les informations ont été recueillies à travers 15 pays différents dans le monde, dont la France, les Etats-Unis ou encore le Japon, mais également la Turquie, la Chine et l’Espagne, pour n’en citer que quelques-uns.
Les questions posées aux répondants sont axées sur trois leviers principaux :
- Le cadre de travail, c’est-à-dire l’équipement de travail, la relation entre vie professionnelle et vie privée, l’environnement de travail
- L’attention, c’est-à-dire l’ensemble des relations entre le salarié et ses supérieurs hiérarchiques, la reconnaissance du management
- L’émotion ressentie par les salariés par rapport à leur emploi
Dans l’ensemble, les résultats montrent que la satisfaction des salariés est atteinte en matière de cadre de travail (88% des répondants se disent satisfaits), mais bien moins en termes d’attention et d’émotion (61% des personnes interrogées avouent travailler dans un environnement qu’elles jugent stimulant).
Et le prix des salariés satisfaits est attribué ….
… à l’Inde ! C’est effectivement en Inde que 9 salariés sur 10 se disent satisfaits de leur bien-être au travail. Surprenant ? Dans la mesure où l’enquête a été menée sur un nombre de pays variés en termes de PIB, de culture et de pratiques, il est en effet plutôt surprenant de voir l’Inde arriver en tête du classement, devant les Etats-Unis ou même l’Europe, en effet !
L’enquête montre que les résultats d’ensemble sont obtenus en raison de facteurs culturels impactant sur l’un ou l’autre des trois leviers étudiés. Ainsi, en Inde, ce sont les facteurs liés à l’émotion qui font bondir le score du bien-être au travail, c’est-à-dire le plaisir à venir travailler le matin, l’intérêt pour son travail, la confiance dans son avenir professionnel.
En France, on remarque un certain équilibre dans les réponses aux questions liées aux trois piliers, avec toutefois un manque d’attention, c’est-à-dire un manque de considération de la part de la hiérarchie des salariés français et un manque de gestion des compétences.
Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?
Parmi les outils à disposition des RH, c’est la gestion de compétences qui semble être la plus à même d’impacter favorablement sur le bien-être des salariés. Sont notamment mis en avant la transmission et le renouvellement des compétences ainsi que la gestion de fin de carrière.
L’étude montre qu’en France, 67% des salariés se disent satisfaits de leur bien-être et seulement 50% considèrent que leur entreprise en fait assez pour le bien-être des salariés au travail, indiquant notamment que leur hiérarchie manque d’attention par rapport à leurs compétences et à leur formation. Un résultat tout à fait intéressant qui pourrait bien être la clé d’une série d’actions visant à accroître le bonheur des salariés dans les entreprises françaises. A méditer !
Marilyn GUILLAUME