La non-conférence TruSourcing du 11 septembre 2018, notamment lors de la session intitulée Passion-driven sourcing vs. Skills-driven sourcing (comprenez « passion vs. compétence dans le sourcing de candidats), a mis en exergue des éléments particulièrement intéressants en matière de recherche de candidats. Derrière ce titre se cache une question qui a du sens pour beaucoup de responsables RH : vaut-il mieux recruter un candidat pour son expérience et ses compétences ou pour ce qu’il a le potentiel de faire une fois qu’il a intégré l’entreprise ?
L’enseignement actuel : un état des lieux
La priorité absolue de l’Education nationale est et a toujours été l’acquisition des connaissances pour préparer les jeunes d’aujourd’hui aux métiers de demain. A ce titre, il est juste de se demander ce qu’il en est de leur capacité à apprendre par eux-mêmes en vue de s’adapter à un monde changeant constamment. Par ailleurs, quelles connaissances faut-il développer ? Quelle est la place des connaissances techniques, de l’intelligence émotionnelle, du facteur relationnel chez les jeunes d’aujourd’hui ?
Alors que les informations visant à la résolution d’un problème sont aujourd’hui facilement accessibles, le challenge est d’apprendre à trouver les éléments pertinents et surtout, à la manière de les utiliser au mieux. Il est intéressant d’observer, par exemple, que dans les pays scandinaves, l’accès à Internet est autorisé… en salle d’examen. Un moyen d’illustrer ce que sera la « vraie vie », lorsque les élèves et étudiants auront besoin des informations à leur disposition sur la toile pour avancer et pour solutionner des problèmes.
La place de la passion dans l’éducation et dans le monde du travail
Quelles sont les caractéristiques de ceux et celles qui se disent « passionnés » par leur métier ? La première évidence est qu’ils sont tous motivés. C’est d’ailleurs pour cette même raison que la motivation fait partie des éléments que recherchent ardemment les recruteurs chez tout candidat se présentant à un entretien d’embauche. Une flamme intérieure qui leur permettra, le moment venu, de soulever des montagnes, quel que soit le problème auquel ils ont à faire face.
La passion s’observe également dans le comportement des individus. Ainsi, un candidat peu expérimenté dans un domaine d’activité en particulier peut tout à fait avoir une passion annexe, qu’elle soit artistique, sportive, littéraire… La manière dont la passion se traduit chez cet individu permet d’identifier, chez cet individu, un ensemble de valeurs et de comportements, et donc de projeter le comportement de ce dernier une fois au sein de l’entreprise.
Faut-il attendre l’entretien d’embauche pour déceler la passion ?
Si le feu qui anime les candidats est décelable en face-à-face, il est également possible d’en voir les traces en amont, sur les CV… et surtout sur les réseaux sociaux. Blogs, forums et autres Twitter ou Facebook sont une mine d’or pour découvrir des passions cachées. Au gré des empreintes numériques laissées par le candidat sur la toile, il est possible de se forger une image et de détecter s’il est mû par une passion… ou non.
Bien évidemment, limiter la recherche d’un candidat à la recherche d’un individu passionnant et passionné limite le spectre des possibilités. Car, rappelons-le, il est toujours essentiel que la personne recrutée corresponde le plus fidèlement possible au profil défini en amont et duquel il est important de ne pas trop s’écarter.
Marilyn GUILLAUME