Entreprise labellisée Top Employeur en 2014, Norauto compte plus de 6300 collaborateurs et 800 nouvelles embauches par an. Recrutement, valorisation de sa marque employeur, mobilité interne et parité homme-femme (…), quels sont les ressorts de sa politique RH ? Rencontre avec Eric Descabannes, Responsable Management des Hommes et des Organisations de Norauto France.
Quelle est votre politique en matière recrutement ?
Sur les profils de recrutement, au-delà des compétences nous recherchons en priorité des collaborateurs qui s’alignent sur les valeurs de Norauto à savoir le partage, l’esprit d’entreprendre, la performance, le respect et l’authenticité. Nous recrutement aux alentours de 800 collaborateurs par an et nos embauches se font principalement en CDI. Chez Norauto, les jeunes en apprentissage, en alternance mais aussi en stage école constituent un important vivier de recrutement. Cela va, selon les métiers, du CAP au Master en passant par des baccalauréats professionnels. Si nous recrutons essentiellement pour les centres et en atelier, certains postes sont également à pourvoir pour les services centraux.
Comment faites-vous connaitre votre marque employeur ? Quelles sont vos démarches en matière de recrutement ?
Au-delà des nombreux partenariats écoles que nous avons noués, nous organisons aussi à l’instar du Challenge Mécanique Norauto, des événements pour nous faire connaitre des jeunes. Cette compétition que nous avons lancée il y a trois ans s’adresse à tous les étudiants en lycée professionnel Mécanique de France. Il s’agit pour ces derniers de démontrer leurs aptitudes au travers d’épreuves pratiques, calquées sur la vie quotidienne d’un collaborateur Norauto. Même si ce n’est pas l’objectif principal de cette manifestation, elle nous permet, entre autres, de repérer des talents. D’ailleurs, nous devrions prochainement déployer ce concept au niveau de la vente. Afin de toucher un large public, nous sommes aussi présents sur la plupart des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Viadeo, LinkedIn…), mais aussi sur des sites grand public à l’instar du Bon Coin. Et puis dernièrement, nous avons lancé le recrutement par webcam. La démarche est simple : après une première sélection sur CV et lettre de motivation puis un entretien téléphonique, le candidat doit se présenter via une vidéo, sous la forme d’un monologue, à partir d’une trame de questions.
Quelle est votre politique en matière de mobilité interne ?
La mobilité interne est au cœur de notre démarche employeur. Pour preuve 88 % de nos chefs d’ateliers et 76 % de nos directeurs de centres sont issus de la promotion interne. Sur les différents types de parcours professionnels que nous proposons, il y a à la fois de l’évolution verticale, de type managérial, et de l’évolution horizontale. Par exemple un technicien, peut évoluer vers un statut d’expert avant d’accéder à une fonction de formateur. Nous avons d’ailleurs une école de mécaniciens dédiée à nos nouvelles recrues, dans laquelle ces formateurs peuvent partager leurs savoir-faire. Parallèlement concernant les managers, nous proposons les « parcours université des directeurs de centres ». Nous venons également de lancer cette année un parcours d’intégration pour nos nouveaux collaborateurs afin qu’ils acquièrent des connaissances sur notre méthodologie, nos produits, nos techniques ou encore nos dispositifs informatiques. En termes de chiffres, la formation représente chez Norauto 55 000 heures en présentiel par an.
Les femmes ont-elles leur place dans le milieu de l’automobile et notamment chez Norauto ?
S’il est vrai que nous évoluons dans un secteur majoritairement masculin, avec 20 % de femmes au sein de nos centres, nous avons comme politique de promouvoir la mixité. C’est une démarche importante pour nous car il est essentiel que nos collaborateurs, soit nos collaboratrices, reflètent notre clientèle féminine, qui représente 1 client sur 4. A ce titre, depuis octobre 2012, Norauto France est signataire de la charte « Les Elles de l’Auto » – désormais dénommée Wave -, qui promeut la mixité dans le secteur automobile. S’il s’agit d’affirmer notre volonté de féminiser nos effectifs et de mobiliser l’ensemble du management en ce sens, cela suppose également de fixer une ambition de féminisation adaptée par type de métier.
Gérald Dudouet