Lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a annoncé une évolution du congé parental. Dans sa nouvelle forme, le congé de naissance serait désormais plus court, mais mieux indemnisé. L’ambition étant à la fois de répondre aux enjeux de la lutte contre l’infertilité et de compléter les changements attendus dans le monde du travail.
Considéré comme obsolète, le congé parental est ainsi en passe d’être remplacé. Pourquoi ? Et que sait-on du nouveau dispositif ? C’est ce que nous allons voir.
Le congé parental dépassé
« Après l’allongement du congé paternité, je crois profondément que la mise en place d’un nouveau congé de naissance serait un élément utile (…) ». Voilà les mots prononcés par Emmanuel Macron ce mardi 16 janvier 2024.
Le congé parental permet aux parents de réduire ou de cesser leur activité professionnelle pour s’occuper de leur enfant. Le dispositif actuel pouvant démarrer à la suite du congé maternité ou paternité. Et ce, pour une durée allant jusqu’à 3 ans, selon les renouvellements possibles.
Pourtant, il est aujourd’hui très peu utilisé : 14 % de femmes et 0,8% d’hommes selon l’OCDE. Une formule qui ne semble donc plus en adéquation avec les réalités d’aujourd’hui.
Emmanuel Macron a d’ailleurs précisé que le congé parental « crée beaucoup d’angoisse parce qu’il est extrêmement peu et mal rémunéré ». En effet, sauf dispositions conventionnelles, la rémunération n’est plus versée par l’employeur durant cette période non travaillée. Le congé ouvrant seulement droit à une indemnité, sous conditions : la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) dont le montant est plafonné à 429 €.
Alors, dans quelle mesure le congé de naissance sera-t-il « mieux rémunéré » ? Le président ne s’est pas avancé sur la question. Tout comme Aurore Bergé, désormais ministre chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes et de la lutte contre les discriminations. Cette dernière a toutefois précisé hier que le montant sera bien plus conséquent que l’indemnité actuelle.
En revanche, Emmanuel Macron a évoqué une durée abaissée à 6 mois. Une réduction importante du temps de congé, justifiée par l’ambition de limiter l’éloignement de « beaucoup de femmes du marché du travail ».
Le congé de naissance à l’horizon 2025
Déjà abordé en novembre dernier par Aurore Bergé, le congé de naissance devient aujourd’hui plus concret. Si peu de détails ont été communiqués sur les modalités de ce nouveau dispositif, tout porte à croire qu’il pourrait arriver à l’horizon 2025 en vue de « débloquer les freins économiques et sociaux au désir d’enfant ».