L’épidémie liée au coronavirus a engendré la mise en place de mesures exceptionnelles en France à tous les niveaux, et le secteur de la formation professionnelle n’a pas été épargné ! Dans le but de préserver cette dernière de la crise sanitaire, l’état a pris un certain nombre de mesures. Quelles sont-elles ?
Coronavirus et les reports liés à la formation !
La pandémie de Covid-19 entraine bien évidemment des impacts sur les contrats d’apprentissage et de professionnalisation et la question de la continuité ainsi que de la validité des sessions de formation continue ou d’apprentissage s’est posée. Ainsi, dans le but de sécuriser ces domaines, l’état a décidé de prolonger la durée de ces contrats « pour tenir compte de la suspension de l’accueil des apprentis et des stagiaires ». Ces derniers ne sont donc pas pénalisés et pourront suivre prochainement leur cursus en totalité !
Autre bonne nouvelle concernant la Validation des acquis de l’expérience (VAE) : des fonds vont être fournis de manière forfaitaire, dans la limite de 3 000 euros, pour financer les parcours de VAE principalement pour les salariés mis en chômage partiel. Cela permettra à ces derniers de repartir sur de bonnes bases à l’issue de la période de confinement ! Cet avantage devrait s’appliquer jusqu’au 31 décembre 2020 !
De plus, il a été décidé du report de l’échéance de la « certification qualité » initialement fixée au 1er janvier 2021, au 1er janvier 2022 pour se faire financer sur les fonds mutualisés ainsi qu’un report au 1er janvier 2022 de l’échéance de l’enregistrement des certifications ou habilitations recensées à l’inventaire au 31 décembre 2018.
Néanmoins, est ce que cela suffira ? En effet, il convient de préciser que la crise liée au coronavirus entraine une perte de chiffre d’affaire conséquente pour les organismes de formation étant donné que la formation en présentielle n’est pas possible actuellement. Certains d’entre eux derniers misent sur la formation à distance pour garantir la continuité pédagogique des formations !
Coronavirus et les entretiens professionnels !
Dans un précédent article, nous vous avons informé de la date limite de réalisation des entretiens professionnels au 7 mars 2020. Mais cela, c’était avant la pandémie de Covid-19 ! En effet, l’ordonnance du 1er avril 2020 portant mesure d’urgence en matière de formation professionnelle reporte jusqu’au 31 décembre 2020, la réalisation des entretiens professionnels ! Quelle bonne nouvelle pour certaines entreprises qui avaient pris beaucoup de retard !
Mais ce n’est pas tout ! En effet, les entreprises ont également jusqu’à cette même date pour apporter la preuve que chaque salarié a bénéficié au moins de deux des trois mesures suivantes : progression salariale ou professionnelle, formation et acquisition d’éléments de certification. A noter également que les sanctions du versement de l’abondement correctif sur le CPF du salarié d’un montant de 3000 euros sont suspendues !
Rappelons que l’objectif principal étant de préserver la formation professionnelle et il est clair qu’actuellement, les entreprises ont des sujets bien plus urgents à gérer !
Coronavirus et le soutien du gouvernement aux organismes de formation !
Le gouvernement a décidé de prendre le sujet à cœur et des nouvelles mesures sont mises en œuvre pour soutenir l’économie. Pour cela, des appels à contribution ont été lancés afin de mettre à disposition des centres de formation, des ressources ainsi que des contenus pédagogiques pour pouvoir suivre quelques cours à distance. Pour rappel, le gouvernement a décidé d’interdire l’accueil du public au sein des organismes de formation jusqu’au 15 avril 2020.
Dans ce contexte, la ministre du Travail s’adresse directement aux organismes de formation et CFA, et propose de répondre à une enquête nationale qui permettra de mieux cerner la situation et les besoins dans le contexte de crise du COVID-19.
Aussi, en cas de sous-activité prolongée, voire d’arrêt total de l’activité, les entreprises peuvent demander à bénéficier du FNE-Formation en plus de l’activité partielle afin d’investir dans les compétences des salariés. Elle a pour objet la mise en œuvre d’actions de formation, afin de faciliter la continuité de l’activité des salariés face aux transformations consécutives aux mutations économiques et technologiques, et de favoriser leur adaptation à de nouveaux emplois.
En définitive, afin de lutter contre la crise sanitaire, le gouvernement fait des efforts mais il n’est pas certain que cela suffise car quelques organismes de formation vont devoir certainement mettre la clé sous la porte ! D’autres mesures vont-elles être mises en place ? Nous ferons un topo dans quelques semaines pour connaitre l’évolution de la situation. Affaire à suivre…
Yasmine BELHO