Pour faire face au turnover, le groupe Courtepaille a fait appel à Infor, un éditeur de logiciel qui propose une solution de recrutement prédictif : Infor Talent Science.
Le secteur de la restauration est victime d’un taux de turnover particulièrement élevé. Pour cause : certaines contraintes peu séduisantes pour les candidats. Horaires difficiles, tâches multiples ou encore localisation trop excentrée, cela peut les effrayer, et également faire fuir beaucoup de salariés.
Courtepaille a donc rencontré, comme de nombreuses entreprise de son secteur, un problème critique de recrutement : un taux de turnover de 60%. On peut également constater un écart trop important entre le nombre de nouveaux candidats à recruter et le nombre de postes existants (un volume de 1500 postes à pourvoir chaque année, contre un volume de candidat entrant autour de 1000). Erwan Jalinier, DRH du groupe est bien conscient que “la problématique de trouver de nouveaux candidats est devenue un point sensible”.
Nous avons rencontré Ingrid Hoskin, HCM Senior Account Manager chez Infor, qui nous éclaire sur ce sujet.
Le recrutement prédictif : comment ça marche ?
Les entreprises font passer un test de personnalité aux candidats avant de les recevoir en entretien. L’éditeur de logiciel va établir avec l’entreprise le profil de référence cible. Cela va permettre de comparer tous les futurs candidats et de prédire leurs chance de succès au poste. Les meilleurs candidats sont alors rapidement identifiés. Cela permet aux recruteurs de trouver plus facilement des perles rares.
A la fin des tests, les candidats reçoivent une note d’adéquation (dont ils n’ont pas connaissance). Enfin, un rapport détaillé est aussi fourni au recruteur.
L’objectif est de permettre aux recruteurs de disposer d’un feedback instantané sur les soft skills des candidats. Ils peuvent alors mieux apprécier la capacité des personnes à pouvoir entre autre s’intégrer dans le poste proposé par l’entreprise.
Pourquoi ça fonctionne ?
Les causes de départ d’un employé que ce soit dans ce secteur ou un autre, ne sont, souvent, pas liées à ses hard skills (compétences techniques) mais bien à ses soft skills (qualités humaines). C’est donc à l’adéquation entre la personnalité des candidats et le job en lui même (environnement de travail, contrainte, …) qui est importante.
Les tests sont donc indéniablement utiles. En effet, ils permettent d’identifier directement la corrélation entre la personnalité des candidats et les attentes du poste. Par exemple :
- Saura-t-il résister au stress ?
- Saura-t-il travailler en équipe ?
- A-t-il une bonne adaptabilité ?
Évidemment, le feedback est au rendez-vous pour le candidat et le recruteur. On ne peut donc pas se mentir à soi-même. « Ces solutions ont fait leur preuve, avec un taux de renouvellement exceptionnel de 97%, le turnover peut être réduit de 25 à 50% », selon Ingrid Hoskin. Concernant Courtepaille, après une phase d’implémentation qui se déroulera au cours du 2ème trimestre de cette année, la solution sera déployée dès l’été 2019.