La prise de conscience environnemental a poussé les entreprises à développer les notions de Green Business et de Green Management. Mais de quoi s’agit-il concrètement ?
Une prise de conscience collective
Depuis quelques années, de nombreuses entreprises sont montrées du doigt pour leurs pratiques peu en phase avec la préservation de l’environnement. La crise du Coronavirus a permis à de nombreuses personnes de prendre du recul, avec à la clé une prise de conscience écologique. Ce sursaut collectif a amené de nombreuses entreprises à repenser leurs modes de production et de management.
Du point de vue de la production, on parle désormais de Green Business qui est l’évolution logique de la RSE. Toutes les entreprises qui ont décidé d’intégrer le Green Business dans leur développement sont soucieuses des problématiques environnementales et de la notion de durabilité. Leurs objectifs tendent désormais à proposer des services et produits respectueuses de l’environnement en appliquant trois principes :
- Développer l’économie circulaire en revoyant les chaînes de production, la consommation de ressources, les méthodes de commercialisation et le recyclage des produits nécessaires à la création de nouveaux produits. L’économie circulaire passe notamment par la redéfinition de nouveaux business models.
- Mettre à profit les nouvelles technologies pour rendre la supply chain plus verte, notamment en utilisant le big data pour optimiser la gestion des stocks ou les parcours de livraison.
- Créer des infrastructures plus économiques en utilisant notamment des technologies énergétiques neutres en carbone. Ce marché risque fort de connaître un développement important dans les prochaines années.
Du Green Business au Green Management
La prise de conscience des entreprises ne doit cependant pas s’arrêter à l’environnement mais elle doit aussi inclure ses salariés dans ce mouvement. Ce sont les collaborateurs qui l’ont initié et il est désormais temps de bien gérer le Capital Humain en mettant en place une politique de Green Management.
Ce mode de management intègre les valeurs de la RSE, à savoir la bienveillance, la transparence, le respect et l’équité. Il donne aussi du sens au travail de chacun et vise à responsabiliser l’ensemble des collaborateurs. Si l’on parle de Green Management, c’est parce que l’implication des salariés, rendue possible grâce à l’organisation interne, permet de mettre en œuvre des projets d’entreprise plus en accord avec les enjeux écologiques, plus responsables et durables.
On parle aussi de Green Management car les managers doivent considérer leurs salariés de la même façon qu’une ressource de la planète, avec respect et précaution. L’idée est de ne pas pousser chaque collaborateur dans ses derniers retranchements pour qu’il puisse conserver son niveau de performance et s’épanouir dans l’entreprise. Le Green Management vise des résultats à long terme plutôt qu’une valorisation de l’immédiat.
Autre point important du Green Management : la prise en compte de l’émotionnel et de l’affectif sur le lieu de travail. Chaque collaborateur doit se sentir non seulement écouté mais aussi soutenu et valorisé par son manager pour pouvoir s’accomplir au niveau professionnel. C’est bénéfique pour le salarié et pour l’entreprise.
L’arrivée du Green Management va donc pousser les entreprises à revoir leurs modes d’organisation interne afin de replacer le collaborateur au cœur de l’entreprise, faire en sorte qu’il s’épanouisse dans son travail et que les enjeux et objectifs soient en phase avec le développement vert. Un sujet auquel les jeunes générations sont particulièrement sensibles.
Clément Kolodziejczak
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