Nomination, 1 service d’informations sur les décideurs, en partenariat avec Ineum Consulting, cabinet de conseil en stratégie, dévoilent en « avant-première» les résultats 2010 du Baromètre « Mobicadres, indicateur de la mobilité des décideurs ». Ainsi, ce sont 4 896 décideurs qui ont été interrogés sur des questions liées à leur mobilité sur l’année écoulée et dans le cadre de projets de transformation.
Le nombre de décideurs interrogés, en progression de plus de 10 % par rapport à 2009, atteint un niveau inédit pour Mobicadres, confirmant la qualité de l’échantillon et renforçant encore davantage la fiabilité de l’étude. La cinquième édition, prévue en 2011, permettra avec le recul de cinq années d’analyse, d’identifier les effets de volume et d’étudier les principaux vecteurs de mobilité, avec un recul possible sur cinq dernières années.
Evolution des chiffres clés de Mobicadres
Les chiffres clés de 2010
Ainsi 45 % des décideurs sont âgés de 45 ans et plus (41 % pour l’édition 2009) et 66 % des décideurs travaillent à Paris ou en région parisienne, 30 % sont originaires des autres régions et 4 % sont à l’étranger.
63 % des décideurs déclarent appartenir à une instance de décision (Comité de direction, Comité exécutif, conseil de surveillance, etc.). Les décideurs des Directions commerciales et marketing sont ceux qui ont été les plus mobiles.
La part des Directions générales augmente dans cette nouvelle édition, passant de 28 % à 30 % et l’âge moyen des décideurs est en hausse, ce qui représente la principale évolution de la structure de l’échantillon depuis 2009 (de 43,2 ans en 2009 à 43,7 ans).
1 décideur sur 5 est une « décideuse ». On peut constater également que les « décideuses » sont plus jeunes que les décideurs. 22 % d’entre elles ont moins de 35 ans (20 % en 2009) contre 10 % des décideurs (12 % en 2009).
La tranche d’âge 55 ans et plus connaît une hausse de mobilité (de 12,5 % en 2009 à 15,1 % en 2010, soit un gain de 21,3 %). A l’inverse, un déclin de mobilité fortement marqué : pour les 35-39 ans – 22 % et – 11 % pour les moins de 35 ans.
Enfin, le manque de mobilité des décideurs ne semble pas encore les satisfaire puisque plus de la moitié d’entre eux confirment leur souhait de changer de poste et/ou d’entreprise à moyen terme !
La mobilité des décideurs reste marquée en 2010 par les effets de la crise économique
Le recul de la mobilité touche particulièrement :
Par ailleurs, le Baromètre permet de constater que la mobilité externe recule de 7 points par rapport à l’édition 2009 (44 %, contre 51 % en 2009) au profit de la mobilité interne (56 %).
Même si les décideurs demeurent très majoritairement positifs sur leur poste actuel, la confiance demeure mitigée dans des proportions très similaires à celles de l’an dernier concernant :
54 % des décideurs ayant été mobiles dans l’année déclarent ne pas avoir bénéficié de suffisamment de soutien ou d’aides adaptés (formation, coaching, etc.) dans le cadre de leur précédent poste. Ils sont plus de la moitié à avoir ce sentiment ; cela semble induire que les politiques RH des entreprises en matière de gestion individuelle de leurs cadres supérieurs et dirigeants sont encore peu présentes ou n’adressent pas les réels besoins des décideurs.
86,5 % des décideurs mobiles en interne s’appuient prioritairement sur leur hiérarchie et leur réseau personnel interne pour piloter leur mobilité. Les DRH et gestionnaires de carrières n’interviennent que dans 7 % des cas (contre 11 % l’année dernière). Cela tend à démontrer que des initiatives RH restent à proposer pour permettre à la DRH d’être réellement actrice dans le processus de mobilité interne de cette catégorie de personnel.
Par ailleurs, les différences habituelles en matière de rémunération se perpétuent encore en 2010 :
La mobilité des décideurs est à observer dans un contexte où la majorité des entreprises mènent des projets de transformation
Il apparaît que la nature de la transformation n’influe pas sur la proportion de mobilité. En effet, le nombre de décideurs mobiles représentent environ le cinquième du nombre de décideurs non mobiles, quelle que soit la nature de la transformation.
Lors d’une transformation et quelle que soit sa nature, il est constaté qu’environ la moitié des décideurs s’interroge sur un éventuel changement de poste ou d’entreprise.
Les entreprises de plus de 1 000 salariés sont les plus concernées (33,7 %) par les transformations de type fusions/acquisitions mais ce type de transformation touche tout de même toutes les tailles d’entreprises. Alors que la restructuration économique touche l’ensemble des entreprises, quelque soit leurs effectifs.
Une tendance forte se dégage sur la priorité donnée, dans le cadre de projets de transformation, à l’élaboration de nouveaux processus et procédures, toutes familles de profession et secteurs d’activité confondus.
La mise en œuvre d’une nouvelle stratégie toucherait moins, en proportion, les entreprises qui ont entre 1 000 et 2 000 salariés (36,6 %) que celles d’autres tailles. Les PME de moins de 50 salariés seraient même, en proportion, les plus concernées (45,5 %).
Le point de vue d’Ineum consulting sur les projets de transformation
Selon la situation conjoncturelle d’une entreprise, une transformation est polymorphe (réorganisation, déménagement, mise en place d’un centre de services partagés, fusions/acquisitions, etc.).
S’appuyant sur ses retours d’expériences, Ineum Consulting relève trois axes clés à privilégier pour un accompagnement à la transformation réussi :
– Tout projet de transformation tend à positionner les décideurs, et en particulier les DRH, au cœur de l’action. Pour mieux faire valoir leurs rôles comme facteur de réussite dans ce type de projet, il leur reste à poursuivre leurs efforts, tant en termes de dispositifs de communication ou de gestion individuelle dédiés aux décideurs. Ineum Consulting ayant déjà eu la possibilité de les accompagner en ce sens.