Astrid Panosyan-Bouvet, députée de Paris depuis 2022, a été nommée ministre du Travail et de l’Emploi dans le gouvernement dirigé par Michel Barnier. Elle succède à Catherine Vautrin, avec plusieurs dossiers majeurs en attente. Retour sur son parcours et les défis qui l’attendent.
Parcours professionnel d’Astrid Panosyan-Bouvet
Nommée ministre du Travail et de l’Emploi par le gouvernement, Astrid Panosyan-Bouvet a débuté sa carrière politique au Parti socialiste, avant de rejoindre Emmanuel Macron lors de la fondation d’En Marche.
Députée de la 4e circonscription de Paris (16e-17e arrondissements) depuis 2022, elle a notamment contribué au « Green Industry Bill » et a co-présidé le groupe de travail sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
Dans le secteur privé, elle a occupé des fonctions au sein de Groupama, puis de directrice des ressources humaines chez Unibail-Rodamco-Westfield, où elle a piloté des stratégies de transformation en matière de ressources humaines (recrutement, gestion des talents et performance, culture et engagement collaborateur, stratégie diversité et inclusion, etc.) et de développement durable. Avec la mise en œuvre du plan « Better Places 2030 », par exemple. Et ce, avant de rejoindre le conseil de surveillance d’Air France-KLM de 2019 à 2022.
Les défis qui attendent Astrid Panosyan-Bouvet
La nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi prend ses fonctions dans un climat social tendu autour des salaires, un sujet qu’elle s’était déjà engagée à traiter lors de son mandat parlementaire, ou encore de la réforme des retraites et de l’assurance chômage.
Considérée comme une interlocutrice de confiance par les syndicats, Astrid Panosyan-Bouvet devra relever le défi de renforcer le dialogue social. Ayant déjà mis en avant des propositions visant à rendre plus attractifs les métiers peu valorisés, ce dossier sera central dans les mobilisations sociales prévues dès le début de son mandat, avec des appels à manifester dès octobre.
Son expérience dans le privé et ses engagements dans les affaires publiques lui confèrent une perspective inédite pour aborder les questions du travail et de l’emploi. Néanmoins les attentes restent fortes. Ses décisions seront donc surveillés de près par tous les acteurs du marché de l’emploi : actifs, entreprises et syndicats.