Quitter la fonction RH. Pourquoi certains professionnels décident de claquer la porte, malgré un métier choisi par conviction et sens du collectif ?
Les Ressources Humaines attirent souvent des profils engagés, animés par l’envie d’accompagner et soutenir les équipes. Or, ils sont aussi de plus en plus nombreux à témoigner d’une fatigue profonde, liée à la charge émotionnelle et au décalage entre attentes et moyens. Dans certains cas, cette lassitude peut aller jusqu’à une décision radicale : quitter la fonction RH pour se préserver.
Dans cet épisode de la saison 3 de T’as raté le coche, une ancienne DRH témoigne anonymement. Elle revient sur son parcours, les signaux d’alerte qu’elle a longtemps minimisés, puis le moment où l’idée de partir a fini par s’imposer. Son témoignage interroge la réalité du travail en ressources humaines aujourd’hui. Mais aussi les limites du modèle organisationnel actuel.
L’échange aborde ainsi le poids invisible de la fonction, la place des RH au comité de direction, et les effets d’un sur-engagement. Il ouvre également une voie de rebond possible pour exercer le métier RH dans un cadre différent.
Fonction RH qui s’épuise : une QVCT qui ne s’applique pas aux Ressources Humaines
Journées qui s’allongent. Urgences qui s’accumulent. Dossiers sensibles à traiter sans délai… Dans cet épisode, l’invitée décrit un quotidien que beaucoup de RH reconnaîtront. Elle explique comment le sur-engagement s’installe peu à peu, jusqu’à devenir la norme. Et comment les sujets QVCT portés par la fonction RH peinent, en réalité, à s’appliquer à cette dernière.
Un autre point central ? La place réelle des RH au comité de direction. L’invitée évoque ce sentiment d’être présente dans l’instance, mais insuffisamment écoutée sur les enjeux de fond. Les arbitrages restent souvent guidés par les priorités financières ou commerciales, tandis que les demandes de moyens pour les équipes ou les outils RH sont reportées.
Au bout du compte, c’est cette combinaison de facteurs qui entretient la baisse de moral des RH d’une part, et une fatigue professionnelle difficile à nommer d’autre part. L’invitée parle d’une usure progressive. Moins spectaculaire qu’un burn-out peut-être. Mais tout aussi diffuse.
Moins d’envie de défendre certains dossiers. Moins de plaisir à exercer un métier choisi par conviction.
Dans l’épisode, elle revient sur ce moment où la question change : de « comment tenir » à « jusqu’où continuer comme ça ». Et à partir de quand envisager de quitter la fonction RH pour se préserver vraiment ?
Quitter la fonction RH… ou quitter un modèle ?
Lorsqu’elle décide de partir, l’invitée ne renie pas son métier. Cette ancienne DRH remet surtout en cause une manière de l’exercer. Après son départ, elle prend du recul. Un temps qui lui permet de faire le tri entre ce qu’elle souhaite garder du rôle RH, et ce qu’elle ne veut plus accepter dans son cadre d’exercice.
C’est dans ce contexte qu’elle découvre la DRH de transition. Des missions limitées dans le temps, un positionnement différent auprès des directions. Toujours au cœur des enjeux RH, mais avec un rythme et un cadre mieux maîtrisés.
Ce choix ne répond pas à toutes les questions. Il ouvre une autre manière d’envisager une carrière dans les ressources humaines. Avec une interrogation en toile de fond : quelles conditions faudrait-il réunir pour que les RH n’aient plus à partir pour se protéger ?
Pour découvrir le parcours complet de cette ancienne DRH, et les enseignements qu’elle en tire pour la suite de sa carrière, rendez-vous dans l’épisode 4 de la saison 3 de T’as raté le coche, le podcast RH vidéo de myRHline.

